.Athanase, rockabilly et grecs anciens

Né dans une famille protestante de l’est de l’Allemagne, Athanase est le plus grand. Il avait 3 petits frères et 2 petites soeurs. Ne se rangeant pas du côté croyant de sa famille il vaquait le plus souvent a ses multiples occupations : littérature et philosophie de la Grèce ancienne.

Après ses études il tenta d’obtenir un poste sur les recherches concernant la Grèce antique. Pas assez d’expérience, trop jeune, recalé de partout. Il commença donc à prendre des petits boulots. Et durant cette période il rencontra Lene.

Lene était sa petite amie la plus sérieuse recensé jusqu'à présent. Elle était sérieuse mais savait garder une touche d'humour et de décontraction dans les moments les plus propices. Leur relation de couple était fusionnelle dans tous les domaines.

Mais il fallut que ce jour arrive, ce moment fatidique. Athanase ne se rappelle plus trop. Un matin ? Un après midi ? Une soirée ? En tout cas, pour sûr lui, sa famille au complet et Lene étaient en voyage aux Amériques. Plus précisément en Californie. Toujours est il que les flashs info coupèrent tous les programmes en cours. Toutes les radios, télévisions, sites d'information et réseaux sociaux relataient la même chose. Personne ne savait trop ce qu'il se passait, les informations étaient floues et décousues. Tous serrés les uns contre les autres essayant de comprendre ce que déblatéraient les présentateurs américains : les horreurs de cannibalisme, sang, de boucherie, de folie. Ses parents se mirent de suite a prier et demander le pardon, l’apocalypse était à leur porte. C'est quand le présentateur télévisé se fit attaquer en direct devant les caméras que la chose apparut. C'était putréfié, sale, ça pouvait avoir les boyaux à l'air ou n'être pas du tout vêtu et ça se jetait sur vous pour vous dévorer. La caméra se coupa laissant l'écran noir. Dehors on entendait hurler, klaxonner, des bruits de voitures qui se rentrent dedans, des coups de feu, des alarmes, c'était la panique. Ses petits frères et soeurs pleuraient à s'en faire exploser les poumons. La porte de leur chambre d’hôtel s’ouvrit dans un fracas sans nom et il virent le groom se déplacer lentement et de façon décousue. Son pied était replié à 90 degrés, il avait une plaie béante au cou et émettait un grognement assez… Rauque. Ils n'avaient pas le temps de prendre quoi que ça soit, il fallait fuir et au plus vite. Athanase récupéra sa sacoche remplit par divers objets : un photo de famille, deux trois livres favoris dont le tout premier qu'on lui avait offert (il l'avait hérité de son arrière grand mère, un livre qui avait échappé à la censure. Il renfermait des secrets auxquel Athanase tenait plus que tout.) Il fut alarmé par les cris de ses parents qui tentaient de se dépatouiller du groom qui voulait leur grignoter le visage. Toute la famille prit la fuite. Dehors c'était la panique, tout semblait irréaliste. Dans le flot de la population ils se frayaient un chemin tant bien que mal, ne sachant pas trop ou aller. Lorsqu'il entendit sa mère hurler il se stoppa net. Une forcenée tenait dans ses bras sa plus jeune soeur. Elle commençait a hurler que ce couple avait bien trop d'enfants et qu'elle elle était stérile, qu'ils pouvaient faire un effort. Sa mère se précipita sur son enfant pour l'arracher des bras de la voleuse et alors que les deux femmes se disputaient l'enfant un de ces nouveaux être attrapa la voleuse, l'enfant et sa mère, croquant dans la chaire de chacune d'elle. Il ne fallut pas plus d'une seconde au père de famille pour se jeter sur le monstre et se faire mordre à son tour. Les enfants en panique firent la même erreur que leur père et foncèrent dans le tas. D'autres zombies attirés par les cris débarquèrent sur les lieux. Il n'y avait pas d'autre solution. Notre protagoniste prit sa petite amie par la manche pour l'amener avec lui le plus loin possible. Il fallait aller n’importe où, c’était surement différent ailleurs ! Rentrer en Allemagne ! Ces cinglés d’américains avaient encore déconné ! Jamais il n’aurait du accepter ce voyage dans ce pays pourri… Commença alors une longue marche. Ils volaient ce qu’ils trouvaient, grapillaient de la nourriture tant bien que mal, des habits, de l'eau et surtout des armes. Athanase trouva des armes (un glaive, une lance, une dague, une épée, il vida le stock tant qu’il put) dans une grande maison. Le propriétaire devait être un collectionneur d'armes blanches, un taré d’américain, mais absent lorsqu'ils trouvèrent la demeure. Ils ne se firent donc pas prier et se servirent.

Mais Lene faiblissait de jours en jours. Elle n'avait jamais été très endurante. Et un soir alors qu'ils dormaient dans une aire de repos pour routiers ils se firent surprendre par les mangeurs d'hommes. Ils se défendirent avec leurs armes tant bien que mal et quand une brèche s’ouvrit ils en profitèrent. Mais Lene, affaiblit ne courrait pas vite. Devant elle, Athanase lui hurlait de se dépêcher, qu'ils allaient les rattraper et finir dans le fond de leurs estomac putréfiés. Mais cela ne suffisait pas et l'une de ces créatures vint s'interposer sur le chemin entre les deux amoureux. Lene lutta, repoussa la bête et ils prirent la fuite. Une fois en sureté, les deux amants soufflèrent. La demoiselle commença a se plaindre. Elle se sentait mal et encore plus faible. Lorsque son petit ami l'éclaira avec sa lampe torche il remarqua qu'elle était plus pâle que jamais et aperçu sur son épaule gauche une morsure béante de laquelle s'écoulait un sang qui prenait des teintes noirâtre. Il s'éloigna de Lene et commença à réfléchir à la situation.

Mais pour le jeune homme la solution était là, il devait tuer sa petite amie. Il avait bien vu les gens se transformer après une morsure, il les avait vu bouffer les autres sans aucun affect… Farouchement opposée elle tenta de lui faire comprendre qu’elle n’était pas d’accord, qu’ils n’avaient peut être pas vu mais que cette blessure n’était peut être pas si contagieuse. Mais notre homme était résigné. Il dégaina son glaive et s'avança vers la contaminée. Elle ne comptait pas se laisser faire et se défendit comme une furie. Elle saisit le dague qu'elle avait récupéré chez le collectionneur et creva l'oeil de son bien aimé. Il recula sous la douleur, il hurla sa rage et sa peine énervé comme jamais. Celle qu'il pensait être sa parfaite moitié, celle qui pensait comme elle ne valait donc pas tout ce qu'il avait pu s'imaginer. Il lui trancha la gorge d'un coup vif et sec. Sa tête roula au sol. Il venait de rompre avec sa petite amie dans tous les sens du terme. Son corps sans tête s'affala dans un coin. Il ne pouvait pas rester là, même si on les tue ses trucs là reviennent et Athanase ne connait pas leur point faible. Il ramassa le collier qu'il lui avait offert ainsi que sa bague de fiançailles.

Après plusieurs jours de marche il trouva refuge dans une vieille maison de ville plus ou moins dans une rue calme et peu infestée. Il avait amassé quelques boites de conserves dans un charriot et la maison comprenait un joli garde manger. Il pourrait tenir un mois tout au plus. Il ramena toutes les affaires dans le salon, des piles de livre, des photos, des plans approximatifs qu'il avait dessinés. Au fond de la pièce la grande cheminée qui lui servait pour les repas. Il ne la faisait fonctionner qu'en journée. Il ne sortait pas la nuit et dormait très peu. Il avait commencé à fumer le cigare et s’installer. Sauf que ce fut de courte durée. Un jour il ouvrit le mauvais placard et tout un arsenal de casseroles vint tomber sur le sol en carrelage, résonnant dans toute la maison. Bêtise, stupidité ! Il attrapa ce qu’il pu voyant un certain nombre de morts vivant avancer dans sa direction. Il prit ses jambes à son cou et courut tout ce qu’il pu. Il ne savait pas vraiment où se diriger. Cette amérique, il l’aura haït jusqu’au bout… Lorsqu’il vit, au loin, une sorte de complexe, un grand… Centre commercial ? Il pense directement à la bouffe et aux affaires, il était loin de se douter qu’un groupe s’était déjà formé là bas…