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 Gang Band | Les filles du Zombus.

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Le Narrateur.
Angela.
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Le camp
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MessageSujet: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeMer 30 Juil - 18:42

GAND BAND



    [ Ce topic se passe environ 2semaines et demi après l’arrivé au camp. N’hésitez pas à enchainer les topics se déroulant avant, celui-ci étant posté tôt car risquant d’être long car enchainant avec d'autres topics.
    Réservé pour l'instant aux filles du Zombus. ]


    Barry.

    Ses poings vinrent frapper avec violence son violence, faisant s’envoler quelques feuilles.
    Putain.
    MAIS PUTAIN DE MERDE !
    On l’avait clairement entubé, là. Il déchira dans un cri de rage presque hystérique le dossier de sa Fille. Il l’avait choisi, ayant flashé dessus dès qu’elle était sorti de l’arrière du camion, et voilà qu’on la lui refusait ! Sida. Mon cul ouais. De toute façon, lui l’avait aussi, et depuis longtemps. Sa satyriasis avait eu raison de lui sur ce côté. Mais il en avait rien à foutre, et encore moins maintenant. Sauf que la Mante ne le savait pas qu’il était séropositif. Sinon, les Filles lui auraient été interdites. Et ça, il en était hors de question. Plutôt se jeter dans la gueule d’un zombie que d'en être privé.
    Il s’agita, fracassa des objets. Il était un gamin trop gâté : il n’aimait pas qu’on lui refuse des choses. Il avait besoin de se retrouver entre toutes les cuisses de ce camp, c'était une question d'honneur, un objectif qu'il s'était fixé.
    Mais il allait passer outre cela, il avait une idée bien précise dans la tête.

    Barry attrapa un révolver et le chargea tout en glissant un autre chargeur dans sa poche. S’il ne pouvait pas en avoir une, alors il les aurait toutes. Mais d’abord, il avait un petit compte à rendre.
    Il se dirigea vers un bungalow situé non loin du sien, dans le fond du camp. La demeure des Elites. Et là, en l’occurrence, celle de ce connard de médecin. Il entra sans frapper, se dirigeant droit vers Basil sans lui laisser la moindre chance. De toute façon, il n’en avait jamais eu face à lui. Un mètre quatre-vingt-cinq de muscles contre un squelettique mètre soixante-dix. Le médecin eut à peine le temps de se relever que déjà le premier coup s’abattait. Il sentit bien une lame -ou un objet tranchant, cela lui importait peu- lui érafler la joue, avant qu'il ne s'en saisisse pour le retourner contre l'autre Elite, l'appuyant contre sa gorge jusqu'à ce qu'une fine coupure y apparaisse. Lui trancher la carotide ? L'idée était intéressante, mais non. Cela aurait été bien trop facile. Alors il lança le scalpel plus loin, et se décida à le cogner, explosant sa lèvre, brisant ses lunettes. Un œil au beurre noir, ou plutôt les deux. Quelques côtes de fêlées, sûrement. Soufflant comme un bœuf, Barry parvint à contenir sa rage, le terminant d’un coup de pied dans le ventre, afin de le garder conscient. Il avait encore un peu besoin de lui. Il s’agenouilla a côté de lui, lui susurrant chaleureusement en attrapant son menton, le forçant à le regarder droit dans les yeux.
    « Rapporte-moi ma caisse de jouets au plus vite, mon joli, au dortoir des filles du bus, le plus rapidement possible. Sinon, j’irais jouer un peu avec ta vieille mère, elle en sera ravie. »

    Ceci fait, et les mains encore pleines de sang, il se dirigea vers le dortoir des filles dans de grands pas, traversant tout le camp jusqu’à se planter devant. Un large sourire vint s’étendre sur ses lèvres. Putain, il pouvait plus attendre ! Il ouvrit la porte en volée, et ferma à clé immédiatement derrière lui grâce au pass qui lui avait été accordé lorsqu’il avait rejoint l’Élite. Il se tourna vers elles, bien en face, le dos droit et le regard fier.
    « Bonsoir les filles ! »
    Il alluma les néons, fit sauter sa ceinture, ouvrit sa braguette. Il s'était contenu trop longtemps à son goût. Il leva son révolver, le doigt sur la gâchette, et un sourire tirant plus du sadique qu’autre chose lui fit montrer toutes ses dents.
    « Alors, qui veut commencer ? Vous inquiétez pas, y aura pas de jalouses. »

    Y avait plus qu’à attendre sa superbe caisse de jouets maintenant, laissant grandir l’excitation qui le gagnait de plus en plus. Ce soir, il se ferait plaisir, jusqu'à devoir repartir chez lui en marchant tel le cowboy qu'il était.
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Mythri
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeJeu 31 Juil - 12:15


    [Et moi qui pensais qu'il y avait moyen d'y échapper.. Être immonde et débauché i_i]

    Elle dormait. Enfin. Elle avait mis une semaine pour réussir à s'endormir à une heure décente, et une autre pour avoir un sommeil à peu près fixe. Pas assez pour elle - Alice avait besoin de beaucoup de sommeil - mais suffisamment pour avoir les idées claires en se réveillant.

    Cette fois-ci, elle fut réveillée. Elle n'avait donc pas les idées claires. Elle dormait dans un des coins du dortoir, à côté de Lise, à côté -enfin, derrière, quand elle était ouverte- de la porte. Et là, c'était justement ladite porte qui l'avait réveillée, en s'ouvrant violemment, manquant de peu de l’assommer - ce qui aurait rendu les choses encore plus glauques. Elle et Lise n'étaient donc pas a priori dans l'angle direct du dégénéré qui venait de les réveiller. Elle mit un moment à l'identifier. Quelques secondes. Une silhouette d'ours. Mal léché. Puis la voix tonitruante n'avait pas laissé de doute, ni quant à l'identité de ce visiteur nocturne, ni quant à ce qui allait probablement se passer. Le Chien en chef. Barry. Nom rustre qui lui convenait très bien.

    Les brumes du sommeil furent brutalement chassées par l'adrénaline, et surtout la peur. Issue d'une famille respectable vivant dans un quartier d'autant plus respectable, Alice n'avait pour ainsi dire jamais eu à subir même un sifflement dans la rue en rentrant chez elle depuis son université. Ayant vécu une enfance protégée dans une familles lui inculquant des mœurs honorables, ça n'était pas exactement son univers. Rien de fâcheux - avant l’épidémie, bien sûr - ne lui était arrivé. Même après, elle avait toujours été épargnée, et n'avait même jamais eu à tuer un zombie. Elle n'en était pas pour autant moins réaliste, et avait vite compris, en arrivant au camp, comment les choses se passaient. Le Chien n'étant rien d'autre qu'un chien en chaleur, c'était ce qui était en train de se passer. Elle agrippa le poignet de Lise, ressentant le besoin de ce contact, comme s'il les rendrait plus forte, et réchaufferait le sang qui s'était glacé dans ses veines.

    D'où elle était, elle avait une vue plutôt épouvantable, de dessous-trois-quart-dos du répugnant spectacle que le crasseux Chien leur offrait. Il cherchait des volontaires. Bah bien sûr. Alice s'appliqua à ne pas faire le moindre bruit, ni le moindre mouvement, à moitié dissimulée derrière la porte, tandis que son cerveau carburait à cent à l'heure, essayant de faire le tri parmi les options qui s'offraient à elle pour s'en sortir indemnes. Une boule se formait dans sa gorge, mélange de peur et de larmes, la brûlant pour ajouter à l'inconfort de la présente situation. Pour lui, elles n'étaient qu'un harem.

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Jacob
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeJeu 31 Juil - 14:52

    Le sommeil était une chose précieuse.

    Lise avait toujours énormément tenu à ce que son temps de sommeil soit respecté. C'était la moindre des choses si l'on souhaitait par la suite la trouver égale à elle-même et disposée à illuminer la journée des autres : être énergique et joyeuse en permanence, cela demandait des réserves, surtout quand à côté de cela, on devait mener des études qui demandaient pas mal de ressources intellectuelles. Lise n'était pas vraiment du matin — elle ne l'avait jamais été. Elle aimait bien trainailler dans son lit et méditer en contemplant les rais dorés qui filtraient au travers de ses volets lorsque le soleil se levait. Cela lui permettait de démarrer en douceur, de finir sa nuit tranquillement et de faire un petit point sur tout le capital peps qu'elle avait à sa disposition pour les 24h à venir. Histoire de le regrouper pour s'en servir de manière optimale.
    Certes, Lise était parfaitement capable de se lever aux aurores lorsque cela était nécessaire. Néanmoins, elle avait besoin d'un minimum de libre arbitre matinal. Elle aimait pouvoir se ressourcer parfois.
    Le sommeil était quelque chose d'essentiel. Lise, comme beaucoup de filles, et quand bien même elle était tout ce qu'il y avait de plus charmant et pétillant d'ordinaire, pouvait vite devenir irritable si on la privait de sommeil trop longtemps.
    Certes, il y avait des circonstances atténuantes. Ces derniers mois, elle avait su faire des concessions. C'était là matière de survie. Ils n'y pouvaient rien, personne n'y pouvait rien. Et si elle ne pouvait s'empêcher de maudire intérieurement ces enculés de putains de zombies de merde lorsqu'ils la forçaient à se réveiller en sursaut bien avant l'heure parce qu'il fallait fuir, se taire, combattre, faire attention ou autre, elle prenait sur elle et tâchait d'oublier.
    Mais.
    Mais il y avait des limites aux concessions.


    Lorsque la porte s'ouvrit à la volée littéralement sous son nez et l'arracha de manière extrêmement brutale et désagréable aux doux bras de Morphée — dans lesquels elle avait plongé avec un soulagement non négligeable –, Lise sentit son coeur qui faisait un triple axel enchaîné sur un double salto arrière et un petit tour de grand huit typé Europa Park dans sa cage thoracique. Il y eut un brusque afflux de sang saturé en adrénaline dans son cerveau et d'ailleurs tout son corps. Elle se redressa d'un bon lorsqu'une imposante silhouette s'engouffrait dans le dortoir et la vue de cette fameuse silhouette suffit à la foutre de très très mauvaise humeur.
    Elle ouvrit la bouche pour protester hargneusement mais n'en eut pas le temps. Barry — une espèce de gros dégueulasse dont la simple vue suffisait à lui donner brusquement envie de changer de bord ou souscrire à un abonnement nonne dans le couvent le plus proche – braillait et déboutonner son futal en brandissant à tours de bras son revolver et...
    ... bref...
    ... le couvent, donc ?
    Le visage de Lise se figea instantanément en une expression qui devait sans doute traduire un mélange d'effroi, de stupeur, de terreur et aussi d'énervement maximal, couplé certainement à un peu de dégoût. Elle fut sortie de ses pensées par une pression soudaine sur l'un de ses poignets. Elle faillit tirer brusquement dessus, soudainement effrayée à l'idée que quelqu'un — sous-entendu, quelqu'un de mal intentionné – ait pu le saisir, mais eu la bonne idée de se retourner avant pour voir que la personne qui s'agrippait ainsi à elle n'était autre qu'Alice. Se sentant soudain extrêmement vulnérable, elle recula, se translatant de son propre lit sur celui de son amie, pour finir à côté d'elle, dos au mur, littéralement.
    Son regard revint se porter sur Barry. Elle fut submergée par une puissante vague de dégoût comme elle n'en avait jamais éprouvée auparavant — à côté de cela, la fois où Luka, au cours d'une soirée vraiment trop arrosée avait vomi dans son sac lui apparaissait comme un souvenir des plus agréables et pour être honnête elle aurait vraiment voulu y être encore à l'heure actuelle.
    Lise fut saisie d'une incroyable envie de se lever et d'aller exploser la gueule à ce gros con qui non seulement semblait prêt à se taper tout ce qui bougeait et ne bougeait pas dans le coin, mais de surcroît l'avait réveillée en sursaut, chose qui était totalement interdite et passible de la peine de mort dans son petit monde à elle mais elle se sentit immédiatement après terriblement impuissante et consternée par sa maigre condition physique de...
    ... femme.

    Lise tourna la tête vers Alice, le teint blême. Son regard se déporta vers la porte, que l'autre avait verrouillée en entrant. Tout espoir de s'esquiver discrètement pour aller chercher du renfort s'évanouit en un clin d'oeil.
    Voilà qu'elles étaient toutes prises au piège avec ce gros dézingué et son flingue.
    Elle reporta de nouveau son attention vers lui.
    Il devait forcément avoir foutu son pass quelque part.

    Bon sang. Ce qu'elle aurait pas donné pour que Luka soit là.
    Ils auraient vraiment dû le travestir.


Dernière édition par Jacob le Jeu 31 Juil - 15:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeJeu 31 Juil - 15:51


C'était le début de la nuit, et June venait de s'endormir après de vaines tentatives durant plus d'une heure à se tourner et se retourner sur son lit. Les pires pensées envahissaient sa tête le jour, mais surtout la nuit. Depuis son arrivée au camp, elle avait constamment peur. Dans le bus, elle avait une certaine sécurité, elle avait Jim toujours auprès d'elle, elle n'était pas seule.

Mais là, elle se sentait plus isolée que jamais. Certes, il y avait les autres filles du bus mais elle ne les connaissait pas vraiment, elle ne savait pas confier ses peurs, ses angoisses. Le peu de fois où elle arrivait à voir son ami, l'entrevue ne durait jamais très longtemps, il était souvent appelé ailleurs.

Son cœur faillit la lâcher lorsque Barry ouvrit la porte à la volée. Elle sursauta violemment, tomba de son lit et en profita pour se cacher en dessous. La chute n'avait pas été des plus douces, mais cela n'avait pas d'importance. Une autre sensation l'avait déjà envahie. La terreur. Depuis sa cachette improvisée, elle voyait les pieds du Chien, énormes et massifs. Elle entendait sa voix. Terrible. La couverture pendait presque jusque par terre, la laissant entrevoir la scène, sans se faire voir directement.

Peur. Son estomac s'était contracté à l'extrême. Elle avait envie de hurler, tambouriner contre les murs pour que quelqu'un vienne les aider. Jim. Mais il ne pouvait pas savoir ce qui se passait en cet instant même. Les larmes roulaient sur ses pâles joues en silence. Elle avait envie de vomir. Elle n'avait jamais eu aussi peur que depuis que Kiliann avait été dévoré sous ses yeux. Et ce n'était pas peu dire.

Elle ferma les yeux, se recroquevilla. Il n'y avait aucune issue, elle avait entendu la clé tourner dans la serrure du dortoir. Elles étaient piégées avec un maniaque en manque. Un vent de panique s'était levé. Fichues, elles étaient fichues. Elle rouvrit les yeux, toujours cachée, terrorisée à l'idée d'être trouvée.

Elle observait la scène, en se tordant un peu, elle parvint à voir un peu plus. Elle fit la carrure de l'homme, son jeans déboutonné, braillant comme un possédé, elle se recroquevilla un peu plus, cherchant dans sa tête un moyen d'en réchapper en un morceau. Mais rien ne venait, ses pensées étaient confuses, sa vue légèrement brouillée par les larmes. Ce monstre était le stéréotype absolu de tout ce que lui avait dit son père sur le Monde Extérieur. Vil, mauvais, sans pitié.

En cet instant, elle aurait préféré être à ses côtés, morte. Elle n'aurait pas à subir cela. Elle remarqua qu'elle serrait ses poings depuis un moment et que ses jointures blanchissaient. Elle desserra ses mains. Elle avait peur, et elle était en colère. Contre elle-même, contre le Monde, contre Barry. Elle se maudissait de ne pas savoir se défendre, de ne pas avoir un objet près d'elle pouvait l'aider, une bouteille en verre, quelque chose de lourd. Tout ce qui aurait pu l'aider à rassembler un peu de courage pour assommer le psychopathe. Mais elle était prise au piège. Perdue. Fichue. L'espoir la quitta doucement, il leur fallait un miracle.

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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeJeu 31 Juil - 18:25

    >> Keeva sursauta et s'assit sur sa couchette au moment ou Barry entra comme un forcené dans leur baraquement.
    La situation lui parut tout d'abord incompréhensible, puis qu’encore abrutie de sommeil, elle ne comprit pas le sens du discours de l'élite. Puis son regard focalisa sur le pantalon ouvert, et le flingue.
    Oh.
    Oh.

    La rouquine glissa une main sous son matelas et du bout des doigts, caressa le manche d'un couteau de cuisine qu'elle avait caché là. Elle savait qu'elle avait courut de gros risques en volant une arme, mais elle avait eu le nez creux. Les autres filles étaient toutes immobiles, en train de regarder Barry d'un air terrorisé ou éberlué. Keeva, quand à elle, se rendait compte que son couteau restait dérisoire face à un revolver. Alors en attendant, elle jeta un regard vers le lit de June. Parce qu'elle savait que June était la cible la plus facile ici. Elle était petite, mince, jeune, terrorisée, et qui plus est, avait été nommé Filles, de manière "officielle". Il était hors de question de la laisser aux mains de cet immonde individu. Mais June n'était pas dans son lit. Pourtant, Keeva était certaine de 'avoir vue dans la soirée. Surement la pauvre gamine s'était elle cachée quelque part en voyant apparaître Barry et on ne pouvait pas lui en vouloir.
    L'Irlandaise se décida enfin à réagir, quitte à attirer l'attention de l’Élite. Elle attrapa son short et l'enfila rapidement, se félicitant de dormir en tee-shirt. Puis elle s'assit sur le bord de son lit et prit l'air le plus nonchalant possible, malgré la terreur qui lui rongeait les entrailles. Allez Keeva. Bluff.

    -Si c'est June que vous chercher, Monseigneur, elle n'est pas là. Elle est partie aux toilettes il y a deux minutes.

    Elle avait prononcé le titre de noblesse d'un ton ironique, dans l'espoir de capter l'attention de ce psychopathe. Dans le meilleur des cas, ça détournerait son attention. Dans le pire, il irait vérifier par lui même, et comme le lit de June était loin de la porte, ça l'obligerait à tourner le dos à la quasi-totalité des filles présentes, dont Keeva, qui avait un couteau de boucher à portée de main, bien caché. Elle tenta de jeter un regard aux autres, pour qu'elles la suivent dans son bluff, ou se mettent également à parler pour gagner du temps. Réagissez, borde de merde !
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Johannah
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeJeu 31 Juil - 20:10



    Ducon-la-joie-la-bite-en-fleur.

    Encore un fou furieux de l'Elite. Et ce soir ils les gâtaient : le leader des Chiens lui-même venait leur rendre une innocente petite visite nocturne. Quel débauché celui-là, on ne pouvait pas faire pire, et même le revolver n'y changeait pas grand chose. Toujours aussi hideux et terriblement pathétique. La brune se retenait à grande peine de s’esclaffer devant ce spectacle des plus minables. Eh allez que j'te présente Jean-Kevin. L'homme avait fait une entrée extraordinaire, défonçant littéralement la porte - non sans avoir faillit exploser la figure de deux de ses camarades - en beuglant comme un bœuf, le canon du pistolet et son second outil de travail menaçants de faire feu. Bien entendu, il s'était empressé de refermer à clé derrière lui; oh, quel jeune homme vigilant ferait-il devant ses copains en leur contant son exploit. Ou pas. Elle aurait tellement voulu que la probabilité qu'il ne sorte pas vivant du dortoir soit écrasante comparée à celle qui voulait que les survivantes du Zombus passeraient une nuit agitée. Aucune d'elles ne se laisseraient faire - du moins, au début -, c'était certain, mais quelles chances avaient-elles face au monstrueux paon - qui se plaisait à exhiber ses cojones d'ailleurs - ? Enfin, il avait beau être costaud et, tout simplement, un couillu, en réunissant leur force elles pourraient prendre rapidement le dessus. Seulement, ce n'était pas aussi facile. Un pistolet. Un motherfuckin' flingue venait foutre en l'air toute espérance d'être épargnée. Le pire c'était que ce connard adorait jouer le cow-boy, comme s'il en était à la hauteur en plus. Elle ravala un soupir. Nausicaä se trouvait au fond de la pièce. C'était la plus éloignée de Barry, et probablement la seule armée. En effet, dès que la porte avait fait mine de s'ouvrir, elle avait bondit sur ses deux jambes, empoignant au même moment sa crosse d'hockey - se faisant passer aisément pour une adhérente au totalitarisme de la Mante, on lui avait autorisé finalement à garder son arme sous la main, au cas où une fille du bus se permettait de reprocher quoique ce soit -, parfaitement éveillée comme si elle n'avait jamais réussi à trouver le sommeil. Elle n'avait jamais été quelqu'un de très prudent, néanmoins, en présence de celles de son groupe, elle se bornait à être constamment sur la défensive, et une nouvelle fois elle répondait présente à son poste. Sans se démonter, elle resta encore un court moment campée solidement sur ses jambes fléchies, scrutant avec attention le moindre détails, balayant entièrement la salle d'un regard qui n'inspirait que froideur. Quiconque la connaissant un minimum devinait que Nausicaä était plus pour l'option de lui défoncer la tronche plutôt que de chercher une issue de secours. Mais il ne s'agissait pas uniquement d'elle. Cette fois, il fallait faire preuve d'intelligence et de discrétion. Le mieux serait de jouer avec l’environnement, malheureusement la pièce improvisée n'était pas bien grande et en son intérieur on ne trouvait que des pieux de fortune, et il était peu probable que Barry soit partant pour une bataille de coussins. Quelque chose pourtant attira son regard : l’interrupteur. Il était sur le mur, juste derrière leur hôte. Risqué, mais pas con. Il fallait approcher la bête, cependant, et ce n'était pas chose aisée si on voulait éviter de se faire canarder par l'une des deux armes. Mais qu'importait le danger à ce moment-même ? Elle devait y aller, au plus vite, peu importe le sort qu'il lui réserverait, si ça pouvait sauver la dignité de ses congénères, autant se permettre un nouvelle blessure, on en était plus à une près.
    Chaque choses avaient son importance. La jeune femme supposa que la principale cible était June, la petite blonde, jolie comme un cœur, qu'ils voulaient contraindre à tapiner pour défouler les autres Chiens. Les examens avaient prouvé que cette dernière était séropositive. Des documents falsifiés, évidemment, et Nausicaä était certaine que Basil avait probablement un lien étroit avec la supposée résistance, elle en mettrait sa main à couper. En disant cela, notez que les mains de l'homme étaient couvertes de sang frais, ce qui ne laissait rien présager de bon. Elle n'était plus là. Chose étrange, car son lit était non loin, face au sien, et elle se souvenait qu'elle aussi était rentrée ce soir-là. Il fallait croire qu'elle était drôlement futée pour une lavette, car personne ne semblait avoir - encore - remarqué son absence. Sa couverture pendait au dessus de quelques centimètres de vide, touchant presque le sol. Bien joué. Seconde faille importante : Barry semblait ne pas avoir noté la présence des deux jeunes femmes qui s'amassaient au mieux contre le mur, derrière lui, car il ne leur adressa aucun regard jusqu'à présent. Et il fallait que ça dure. Excellent. Elle coula un regard assuré vers la blonde qui s'agrippait violemment et silencieusement à son amie. Celle qui serait la plus rapide pour aller éteindre la lumière pendant qu'elle amuserait l'autre abruti.

    Après un interminable silence, une fille se risqua à s'opposer premièrement au grand couillon. Keeva. Elle ne la connaissait pas personnellement, néanmoins elle la félicita intérieurement pour cette dangereuse intervention. La rouquine invita d'ailleurs les siennes à suivre son acte. Alors sa poitrine se souleva lentement, s'en suivit une longue inspiration. Puis elle se lança à son tour.

    « 'faites chier ! »

    Elle jeta rageusement son arme au sol, avant de shooter de-dans avec tout autant de violence. Heureusement la crosse ne semblait présenter aucun dégât, malgré sa brutalité spectaculaire. Elle glissa cependant sur quelques mètres. Devant le lit de June. Total success, my sista. Elle feignit une colère noire, et comme leur compère, ne se gêna aucunement à beugler. Une boss. Elle s'avança à grand pas, s'exposant en première ligne.

    « Les gars, vous êtes vraiment des cassos, 'pas possible que vous soyez capables de tirer des phrases dignes de c'nom ! Il est où le côté badass là ?! Bande de deuhmen ! Et toi t'es vraiment le pire de tous, tu m'expliques ces tirades pourries ? Wallah, sérieux ... »

    Elle les canardait tous à coup de regards noirs et divers jurons incompréhensibles que je préfère vous épargner. De la comédie, évidemment. Elle prit soin de ne trahir aucune de ses secondes, sans jamais jeter un coup d’œil vers Alice et Lise, ni vers le lit de la rescapée. Le plus crédible possible. Barry ne devait sûrement pas ignorer le personnage hors du commun que faisait Nausicaä, cette brutale interaction devrait donc marcher. Normalement.

    « J'ai presque envie de te demander de tout m'refaire le début de la scène. Mec, tu rentres, et tu menaces de toutes nous flinguer si on fait pas c'que tu dis. Tu nous forces à nous déballer et tu en appelles une, genre elle - parce qu'elle est genre trop balèze t'as vu -, et moi, soudainement prise sous l'effet d'une immense dose d'héroïsme et d'assurance, je sors de l'ombre et je lance genre " prends-moi à sa place ". J'm'avance vers toi, et au dernier moment bah-bah-bah j'te chope le poignet et j'te le tord pour que j'te pique le gun et là j'te flingue ta sale gueule de iench. Ou alors j'te le pointe sur la tempe et genre j'te crie " A TERRE, A TERRE, OU C'EST MOI QUI T'EMPALE ». Et toi, tu aurais du te mettre à genoux en pleurant, priant pour qu'il t'épargne. »

    La grande balèze, c'était Akilah, tandis que la dernière phrase était adressée à Keeva. Lors du passage où elle conta le brusque retournement de situation, elle avait accompagné ses paroles et avait formé un pistolet avec ses doigts, l'enfonçant contre l'arcade gauche de Barry.
    Si elle avait peur de lui ? Tu rigoles.

    « BOOM, ça, ça déchire sa mère tu piges ?! »

    Elle se balança frénétiquement sur ses jambes, amusée par sa connerie, les bras ballants, arborant un immense sourire, soulignant son réel amusement.
    Choquant ? Très probable. Un nouveau silence pesant plana au-dessus de leur tête, mais elle se reprit rapidement en devançant une quelconque réaction de la part du ravisseur. Elle se calma subitement, mais l'hilarité ne la quitta pas pour autant. Enfin elle semblait remarquer le revolver pointé sur elle, juste sous son nez.

    « Oh, calmos mec. Les vieux de ton genre ne devraient pas faire joujou avec ce genre d'outil. Allez, on oublie tout ça et je ne relèverai pas, tu t'amuses un peu, voilà tout. Normalement c'est 18h au lit. Tu fêtes quelque chose ce soir, papy ? »

    De sa main droitière elle baissa lentement le canon de l'arme à feu. Son regard noisette suivit également le mouvement.

    « MDR. Je parie que si la Mante enrôlait des prostitués tu te porterais aussitôt volontaire. M'enfin, tu ne risquerais pas d'avoir beaucoup de clientes ... »

    Elle lui adressa un nouveau sourire moqueur, sans se priver cette fois de railleries.
    Il faut dire qu'il ne fallait pas s'attendre à un Anaconda.
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Morgan
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeVen 1 Aoû - 15:04


    Ce coup là, elle ne l'avait pas vu venir, à vrai dire. Elle était prête à s'endormir, son esprit faisant place à des images floues et rapides avant le grand plongeon dans le sommeil...Qui se stoppa immédiatement, quand la porte s'ouvrit en grand, faisant rentré un courant d'air nocturne. Et tant qu'à faire, un coup de néon dans la gueule, qui la força à ramener son drap devant ses yeux. Mais quel était donc le... Elle se redressa d'un bond à l'entente de la voix.
    Et merde.
    Mais quel diable le possédait donc ?! Il était le Satyre parmi les Nymphes, et semblait plus qu'heureux de la situation. Autour d'elle, aucune fille ne semblait bien rassurée. Elle non plus, d'ailleurs. Elle avala avec difficulté sa salive, ne sachant trop comment elle devait réagir. C'était une situation atypique de ce camp. Au moins, elles le garderont bien en mémoire, ce Barry, s'ils arrivaient à quitter toute cette folie.
    Reprenant ses esprits, Akilah tenta d'analyser la situation. Deux des filles s'aventurent vers le danger. D'abord Keeva, annonçant que June était aux toilettes. D'un geste vif de la tête, Akilah approuva avant de couler un regard vers la rousse. June était l'une des plus jeunes filles de ce dortoir, et sûrement la plus innocente. Dans un élan de solidarité, il fallait donc la protéger. Sinon, ce serait la dégouter définitivement des hommes... Elle se demanda où elle s'était cachée, tout de même. En observant vaguement les alentours, elle ne voyait que très peu de cachettes. Sous son lit, ou dans une des rares armoires en ferraille, la première option étant sûrement celle qu'elle avait choisie, l'autre étant trop bruyante et lui aurait nécessitée plus de temps.
    La noire fronça les sourcils, et n'eut pas le temps d'ajouter quelque chose, car Nausicaa s'enflamma. Elle provoqua dangereusement Barry, s'approchant de lui à une distance plus que courte. Mais que tentait-elle de faire ? Une diversion. C'était évident. Ou de gagner du temps, du moins. Tous avaient des horaires très strictes, et Elite ou pas la Mante semblait très à cheval là-dessus. Elle ne savait pas quelle heure il était, mais elles devraient tenir jusqu'à 8h comme ça, si elles continuait à ce train là.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeVen 1 Aoû - 16:12


    Son entrée était fracassante, il jouirait presque de savoir tous ces regards de biches posés sur lui. Mais bon, il fallait qu'il fasse preuve d'encore un peu de tenu. Juste un peu. Un silence pesant régnait sur le lieu, il savait pertinemment que sa présence n'était pas des plus rassurantes. Ca l'amusait terriblement tout ça, il en voulait encore.
    Ses yeux passaient de l'une à l'autre, détaillant un peu tous ces jolies minois, se demandant qui il prendrait la première si personne ne se décidait. Mais il en manquait une. Ce que confirma l'une de ses copines.

    « Si c'est June que vous chercher, Monseigneur, elle n'est pas là. Elle est partie aux toilettes il y a deux minutes. »

    Mais qu'est ce qu'elle voulait cette rousse ! Il fronça les sourcils, avant de répondre en se grattant la tempe du canon de son révolver.

    « Alors on va l'attendre, et plus on l'attendra, plus je serais méchant, Damoiselle. »

    Et si elle ne revenait pas, il s'arrangerait pour en faire une putain de Déchet, comme son ancien et très cher chef. Connard. Après la rousse, une autre nénette prit la parole. Elle voulait lui donner mal au crâne ou quoi celle-là ? Et blahblahblah que j'te parle, encore et encore. Elle commença avec un langage de la rue, en traitant le sexe fort, avant d'enchainer sur un plan foireux, s'approchant de lui. Et blahblah, qu'on lui demande de se calmer, et qu'on le traite. Il avait envie de la faire taire, de combler sa grande bouche avec un objet tout aussi gros -avez-vous vraiment besoin de précision ?-. Quand elle eut finit, et qu'il n'eut évidement retenu quelques brides de paroles, il fit quelques pas en avant et prit sa tête dans sa main, s'approchant d'elle, le révolver bien en évidence.

    « Tu sembles oubliez quelque chose, grande-gueule. Me tuer, ou seulement me blesser, et on alignera tous tes petits copains et copines contre un mur, pour leur péter les rotules et leur exploser la tête. On touche pas à un Élite. »

    Il la lâcha en la poussant brusquement en avant, afin de la faire tomber sur un lit. Il haussa le taux, les bras en l'air, continuant sur sa lancée.

    « Et j'te signale qu'à la base, on voulait faire exploser tout votre bus, au lieu de juste faire péter vos roues. Un peu d'indulgence, c'est grâce à moi si t'es là. »

    Elles lui devaient toutes la vie, putain de merde, un peu de respect ! Enfin, en partie grâce à lui. Lui voulait garder que les meufs à la base. Il aimait étendre son réseau de Filles, et ça aurait été un gâchis terrible que de faire sauter des meufs aussi canons et bien montées. Devant lui, il avait un vaste choix de croupes à monter, des juments premiers choix, bien qu'encore un peu sauvage.
    Après ça, il recula de quelques pas, se mit dos à la porte et lança du coin de l'oeil un regard vers la fenêtre.
    Allez, dépêche-toi avec ma caisse.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeVen 1 Aoû - 18:11

Monica était blottie un peu derrière Kat, ses grands yeux bleus écarquillés d'horreur.

Elle qui croyait avoir échappé au pire en devenant une Chasseuse et non pas une Fille, voilà qu'elle se retrouvait avec un mec à poil sous ses yeux. Elle en avait vu dans les livres d'anatomie d'Angela, sa frangine, mais en vrai...c'était encore pire.

S'arrachant à la contemplation morbide, la jeune fille aux cheveux rouges déteints s'accrocha au bras de la doctoresse noire à côté d'elle. Son arc était sous le lit, mais elle ne pouvait l'utiliser dans le dortoir : le risque de flèche perdue était trop élevé, et puis ça manquait de place pour tirer correctement. Et surtout, Barry avait un revolver. On les appellait des Chiens, et elle comprenait pourquoi. C'était juste des bêtes de basse fosse répugnants et puants. Et lui, plus que tous les autres.

Mais c'est une phrase bien précise qui fit réagir la jeune fille particulièrement.

« Et j'te signale qu'à la base, on voulait faire exploser tout votre bus, au lieu de juste faire péter vos roues. Un peu d'indulgence, c'est grâce à moi si t'es là. »

Quoi.
QUOI ?!


D'une voix au début peu assurée mais clairement outrée, Monica éleva la voix.

" Alors...c'était vous, la crevaison du Zombus ? Mais pourquoi ? Si vous nous aviez tous tués, ça aurait changé quoi ? On se tirait loin de vous, on vous aurait rien fait et on aurait pas piqué votre bouffe ou je sais pas quoi ! "

Sérieux, ils étaient juste sur leur route tranquille, s'ils ne s'étaient pas pointés ils n'auraient jamais su qu'un camp était établi non loin. Et qu'est-ce qu'ils foutaient ? Ils s'attaquaient à des inconnus innocents quitte à tout bousiller, humain comme potentiels bagages à fouiller ? C'était d'une débilité sans nom ! Monica ne comprenait pas.

Et elle tremblait toujours autant.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeVen 1 Aoû - 22:26



    Si toutes dormaient plus ou moins avec une arme qu'elles avaient réussi à dissimuler - le pouvoir du rp -, ça n'était pas le cas de Alice. Parce qu'elle n'avait pas d'arme -jackpot!
    Une croix autour de son cou, un trousseau de clé dans la poche de sa veste au pied de son lit. Pas de quoi dompter l'animal.

    Dans la pénombre de l'ampoule en fin de vie, elle crut saisir un regard de la part de Nausicaä (il lui semblait que c'était son nom mais à vrai dire ça n'avait pas d'importance dans ce genre de situation), adressé à elle -ou à Lise, étant toutes deux dans une proximité susceptible d'exciter les délires d'Alpha dominant de Barry -, en direction de la porte, ou de l'interrupteur, qui s'avérait être juste au dessus d'elles. On y voyait pas grand chose, mais cette ampoule était bien là, allumée par le Chien en entrant, pour mieux voir ses victimes, probablement. À vrai dire il s'agissait d'une faible lumière au dessus de la porte, mais dont l'absence soudaine suffirait peut-être à déstabiliser l'énergumène. Sauf que sauf que. Une chance sur dix qu'elle ait mal interprété le message de la brunette -malgré les cours de langage des signes auxquels elle avait assisté en primaire, étrange-, et de plus, Keeva avait amorcé une "redescente" (désolée il est tard..) des choses. Et si ça descendait, elles étaient momentanément sauvées. Même si l'animal avait l'air plutôt précoce, ou alors doté d'une imagination fertile, étant donné le spectacle qu'il offrait. Pas exactement un dieu grec.

    Elle avait donc deux choix. Enfin, plusieurs. Un ;Donner un grand coup de pied dans les couilles de l'ours quand il s'approcherait, ce qui engendrait plusieurs risques ; coup de poing, de pistolet, hurlement, plus de Chiens pour la petite sauterie. Deux ; éteindre la lumière puis le tabasser à mort -la brune avait une arme, et elle savait qu'elle n'était pas la seule- , c'était sale, et tout aussi risqué, mais elles pouvaient peut-être ainsi toutes sauter dessus - ça allait le rendre fou et pourquoi pas provoquer chez lui toutes sortes de réactions anatomiques salissantes, vu le profil de l'individu -, mais elle pourrait en profiter pour chopper la clé dans sa poche. Sauf que sauf que. Elle n'avait pas du tout envie que sa main s'égare en pensant chopper la clé gentiment placée dans la poche de son jean tâché. Tâché de sang, raison de plus pour ne pas vouloir tenter le corps à corps avec lui ; il risquait d'avoir le dessus. Même dans le bac à sable, elle ne jouait pas à se battre. Sauf qu'être pacifiste par défaut n'était pas un choix satisfaisant.

    Elle se tourna donc vers Lise, tentant de communiquer dans la pénombre pendant que les autres occupaient -provisoirement, il ne semblait pas capable, même en temps normal, de tenir une conversation- Barry. Porte, fenêtre de fortune - morceaux de verre et de plastique transparents aménagés de le conteneur pour lui donner un semblant d'agrément en tant que tour pour ces belles princesses captives - interrupteur, clé -difficile de mimer la clé, mais le geste de la tourner puis un geste vers l'ours qui leur tournait fort heureusement le dos suffirait probablement -, se casser d'ici.
    Elle ne pensait pas un jour devoir avoir l'air si ridicule dans une situation si critique.
    Et se demandait si, avec la joyeuse pagaille que ne manquerait pas de provoquer le noir complet -c'était plus le changement d'éclairage que le noir qui importait ici, la lune éclairant -très- faiblement le dortoir à travers leur fenêtre de fortune -, elles ne pourraient pas, à l'aide de leur deux corps malheureusement pas très robustes, défoncer la porte. Enfin, c'était Lise, la scientifique. C'était elle qui avait l'esprit le plus pragmatique.
    Elle et Luka.

    Elle espérait au moins que la "diversion" durerait assez, et que l'effet de surprise ferait son effet -il fallait qu'elles fassent quelque chose, de toute façon-, ou du moins assez pour qu'elles puissent au moins assommer l'ordure et la jeter aux chiens. Et se casser vite fait. Ou alors se faire violer une par une ou plusieurs à la fois - s'il appelait des copains - et pouvoir rester sagement dans le camp.
    Alice n'avait pas encore les idées très claires, mais la deuxième solution lui semblait mauvaise. Même si sa raison lui criait qu'elles ne risquaient pas, ainsi, de mourir ou de finir -trop- éclopées, tout le reste n'était pas exactement d'accord. Au point que depuis qu'elle avait compris de quoi il en retournait, la chair de poule qui lui parcourait tout le corps n'était pas redescendue.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeSam 2 Aoû - 15:13

    Les réactions en provenance des filles du dortoir ne tardèrent pas.

    Keeva dans un premier temps, Johannah ensuite — les Corses étaient-ils aussi farouches qu'on le disait ? –, puis Monica. Au même titre que les autres, Lise remarqua que June était absente de son lit, ce qui n'était pas normal. Les yeux de la jeune femme descendirent vers le maigre interstice sous ledit lit que laissait voir sa couverture à moitié défaite. Après quelques secondes, elle se força à scruter ailleurs, de peur que Barry — s'il se rendait compte de sa présence, pour le moment tout allait bien – ne croise son regard et, s'il était suffisamment intelligent pour, mais rien n'était moins sûr, qu'il devine ses pensées ou au moins qu'il ait l'idée de regarder dans la même direction qu'elle.

    Elle regarda de nouveau Alice, qui entreprit de communiquer avec elle via des gesticulations qui, si le cadre avait été tout autre, l'auraient faite mourir de rire. Elle eut l'air particulièrement dubitative lorsqu'Alice fit pivoter son poignet en mimant de toute évidence une clé, puis désigna Barry ensuite. Lise arqua un sourcil perplexe. Il était tard, et elle se demanda si Alice, ne succombant pas à la fatigue succédant à une rude journée en compagnie d'immondes petits braillards, n'envisageait pas d'ouvrir Barry comme on aurait ouvert une porte, ou quelque chose du genre. Mais Barry n'avait pas de serrure.
    Mais on pouvait lui en emménager une, au pire.
    Elle regarda en direction de Barry. Il était toujours éventuellement possible de s'approcher de lui par derrière, genre Mode Ecoute de The Last Of Us, et de lui trancher la gorge avec les clés d'Alice, ou même de lui planter un stylo dans la carotide — elle avait toujours un stylo avec elle, et même si c'était un beau stylo offert par son père à la fin de ses études auquel elle tenait énormément, elle aurait été prête, dans de telles circonstances, à prendre le risque de le tacher un peu –, voire les deux, puis de lui déboîter le crâne à coup de pied ou encore de lui enfoncer les yeux dans les orbites avec les pouces, genre The Descent, ou de...

    Lise papillonna des yeux. Elle s'égarait totalement et ce n'était clairement pas le moment. Et Barry le signala lui-même, l'attaquer, c'était encourir de gros risques.
    Elle revint donc vers Alice, et repensa au signe que leur avait fait Johannah. Son attention remonta le long du mur, jusqu'à l'interrupteur au-dessus de leurs têtes. La lumière.
    Instantanément, elle baissa de nouveau les yeux vers son amie. Puis regarda furtivement Barry, qui semblait occupé à agiter son anatomie ailleurs. Elle prit alors le risque de se pencher vers Alice pour lui chuchoter aussi imperceptiblement que possible, parce que ça aurait été bien trop difficile à faire passer en langage des signes, un domaine qu'elle maîtrisait largement moins bien que Blondie :

    — Théoriquement, si il "se fait mal tout seul", y aura pas de raison de nous blâmer...

    Elle désigna vaguement l'interrupteur d'un petit signe de menton, puis ancra profondément son regard dans celui de la blonde, comme elle avait tendance à le faire dans les situations critiques, pour s'assurer que son amie voyait où elle voulait en venir.

    Si elles éteignaient malencontreusement la lumière, elles qui pour l'instant, aux petits yeux porcins de Barry, n'étaient même pas là, ce dernier n'y verrait plus rien. Un petit croche patte ou autre. Il pouvait s'assommer tout seul — ou avec un peu d'aide – facilement. Elles n'auraient plus à dire en cas de questions qu'il s'était cassé la gueule et explosé la gueule contre un lit. Avec un peu de chance il la jouerait même Million Dollar Baby et s'éclaterait la moelle épinière au passage. Elles n'y seraient pour rien.
    Mais il restait un problème.
    Il avait un putain de flingue.

    Ou alors, banzai tout le monde, on massacre Barry et tant pis pour les balles perdues, on fonce chez les garçons, on prend un véhicule et on s'arrache en quatrième vitesse.
    Ou alors on trucide tout le monde.
    Ou alors...
    ... merde.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeMar 5 Aoû - 11:32


    « Alors...c'était vous, la crevaison du Zombus ? Mais pourquoi ? Si vous nous aviez tous tués, ça aurait changé quoi ? On se tirait loin de vous, on vous aurait rien fait et on aurait pas piqué votre bouffe ou je sais pas quoi ! »

    Il se retourna vers celle qui avait parlé. Une brunette avec la moitié des cheveux teints en rouge. Il haussa les épaules. Nan mais elle lui voulait quoi celle-là ? D'un air des plus nonchalant, levant les bras, il lui répondit.

    « Bah pour choper votre bus, vous dépouiller de vos vêtements, récupérer tous ce qui est intéressant quoi. »

    Et violer vos cadavres -car au moins ça s'agitait moins que quand c'était vivant- avant d'en faire un bucher sûrement, qu'en savait-il ! Ou alors les joindre à leur armée de zombies, en les attachant les uns avec les autres par une longue chaine, comme avec le précédent groupe qu'ils avaient ramassé, des nomades ayant trouvé refuge dans une station essence non loin de là. Il se souvenait encore du massacre, et réprima un frisson d'excitation à ce souvenir. Merde, il s'était jamais senti aussi vivant qu'à ce moment-là, ça lui manquait de plus frapper sur des gens ! Après s'être occupé des filles, il irait peut-être voir les hommes dans le conteneur d'à côté, histoire de faire coucou à tout le monde. Il n'aurait qu'à prétexter qu'un des leurs cherchait la Résistance, et vu que personne ne se dénonçait il avait été obligé de tous les massacrer. Trop bon.
    Mais d'abord, les filles.
    Il jeta un nouveau coup d’œil par la fenêtre, et parmi les silhouettes errantes des Chiens, il perçut une silhouette plus petite s'avançant dans l'obscurité, une large caisse entre les mains. Oh oui, c'était pour lui ça ! Il recula et se mit dos contre la porte, prêt à accueillir celui qui lui apportait la caisse, et qui serait présent d'ici une petite poignée de minutes.

    « On va bientôt commencer à jouer, les filles. Vous avez intérêt à être toutes présentes d'ici quelques minutes. »

    Car après ça, il n'aurait plus aucune patience.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeMer 6 Aoû - 18:43

[Désolée du délai, j'avais besoin de temps pour réfléchir à ce qu'elle allait faire...]


Elle était tétanisée, et complètement perdue. Un peu de bon sens aurait été bienvenue, mais là, elle était dans le noir le plus complet. Alors qu'il semblait la chercher pour assouvir ses pulsions perverses, des voix se levèrent. Celle de Keeva, en première, qui annonça que June était partie aux toilettes quelques minutes auparavant. Puis, celle d'une autre survivante du bus, qu'elle ne comprit qu'à moitié, butant sur l'argot de rue qu'elle utilisait. Mais elle le provoquait, du moins, c'est ce que Blondie sous son lit pensait.

Mais il y avait des failles au mensonge de ses compagnes d'infortune. Comment ferait-elle pour se glisser au dehors et « rentrer des toilettes » ? L'excuse ne pourrait pas durer, et la bonne humeur du Chien semblait être en quarantaine. Il était dévoré par ses infâmes pulsions. Elle ne savait pas quoi faire, alors, tel Courage le chien froussard, elle resta planquée sous le sommier. Elle continua d'écouter.

Alors le bus n'était définitivement un accident, et leur rencontre avec Hedda une coïncidence. Elle serra les poings. Les forbans ! Ils voulaient les piller... Des larmes de colère vinrent se mêler à ses larmes de désespoir. Elle ferma les yeux, essuya ses joues et tenta d'analyser la situation. Elle était prise au piège, elle ne savait sortir par une fenêtre ou autre sans être vue, et se mettre à découvert la mettrait à la merci de Barry. Elle avait si peur.

Elle tenta de respirer doucement, de se calmer. Peut-être que si elle se « rendait », elle pourrait le convaincre de laisser les autres tranquilles, le distraire peut-être le temps de trouver un moyen de le rendre inoffensif. Crier n'aurait aucun impact, personne ne les entendrait. C'était elle qu'il voulait, et dans ce dessein, il était prêt à faire du mal aux autres. Elle était pourtant pétrifiée. Le choix était cornélien. Et ses larmes qui ne s'arrêtaient pas. Elle pouvait jouer à la suicidaire destinée au sacrifice tout de suite, ou ne pas bouger, attendre un peu, et improviser plus tard.

Elle détestait cela, improviser. Elle n'était jamais sûre de rien. Le ton de Barry semblait de plus en plus menaçant. La boule qui s'était formée au cœur des entrailles de Blondie venait de se faire plus lourde encore. Elle était incapable de bouger, et sanglotait, partagée entre l’égoïsme de la peur viscérale et la possibilité de peut-être les sauver en se sacrifiant elle. La pensée lui arracha un sanglot peut-être d'un iota trop fort pour passer inaperçu. Elle plaqua la main sur sa bouche. Elle aurait tant aimé de Jim soit à ses côtés.

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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeMer 6 Aoû - 18:58

« Bah pour choper votre bus, vous dépouiller de vos vêtements, récupérer tous ce qui est intéressant quoi. »

Monica se sentait trembler, d'un mélange de terreur et de colère. Elle se maudissait de ne pas savoir être courageuse face à un homme à poil armé. Etait-ce normal de ne pas bouger lorsque sa vie ne tenait qu'à la volonté d'un homme fou qui pouvait vous coller une balle entre les deux yeux ? Etait-ce au contraire une honte, et elle aurait dû lui éclater le nez ?

Elle ne savait pas. Et elle ne voulait pas le savoir. Elle était juste terrifiée.
Angela, si je ne survis pas à cet épisode, sache que je t'aime.


En temps normal, elle aurait laissé sa soeur s'en charger. Quand elles se promenaient toutes les deux dans Paris, c'était Angela qui envoyait chier les harceleurs de rue. Mais cette fois-ci, Angela n'était pas là, et aucune réplique valable envers le wesh-parisien-typique n'aurait d'influence sur un type aussi fou que Barry. Ce dernier sembla soudain passionné par quelque chose dehors, et se tourna vers les filles avec un rictus vainqueur absolument glaçant.

« On va bientôt commencer à jouer, les filles. Vous avez intérêt à être toutes présentes d'ici quelques minutes. »

Jouer ?
C'est alors que Monica entendit un sanglot étouffé ; un seul, court, mais si elle l'avait entendu, il était possible que Barry ait réagi de la même façon. Personne en vue ne pleurait : c'était donc June, terrifiée, qui avait laissé échapper ce sanglot. Elle ne devait pas se faire griller, ils devaient gagner du temps. Elle était supposée être aux toilettes. Alors, Monica fit un truc débile : elle fit en sorte de laisser suffisamment de stress l'envahir pour que les larmes perlent à ses yeux, et qu'elle puisse faire un sanglot réaliste.

Faites qu'il tombe dans le panneau et qu'il croie que ce soit moi qui ait pleuré. Faites qu'il ne se doute de rien.

" J...jouer ? Qu'est-ce que...vous allez nous faire ? "

Elle jouait la comédie, même si une partie des larmes était réelle. Elle fit un sanglot assez semblable à celui lâché par June avant, et pria très, très fort.

Elle savait qu'il ne serait pas leurré très longtemps par ses fausses larmes et ses faux sanglots -elle n'était pas vraiment bonne actrice-, mais elle refusait de voir la pauvre June massacrée et martyrisée par cet abruti.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeLun 11 Aoû - 19:06


    Dans ce presque silence, si l'on oubliait son souffle fort et la respiration des filles, un sanglot étouffé se fit entendre. A la manière d'un chien, il tendit les oreilles, dirigeant son regard vers la source du bruit. Ses yeux devinrent deux fentes, tâchant de mieux percevoir dans la pénombre, de discerner quelque chose là-bas, sous le lit. Jusqu'à ce que celle au cheveux bruns lâche quelques brides de parole avant de pousser ce même sanglot étouffé. Mmh.
    « J...jouer ? Qu'est-ce que...vous allez nous faire ? »
    Son sourire se fit plus large. Ce qu'il allait leur faire ?

    « Vous baisez. »

    C'était d'une telle évidence ! Si ça n'était pas assez nette pour elle, c'est qu'elle ne l'avait sans doute jamais fait. Barry avait un véritable don pour dénicher les innocentes fleurs, un sixième sens. L'instinct du prédateur sexuel.
    Mais il n'était pas con non plus. Un peu, certes, mais pas totalement.
    Leur petit jeu ne marcherait pas plus longtemps que ça. Soit sa Fille avait la courante, soit elle se planquait là-bas. On ne l'aurait pas. Il fit quelques larges pas, faisant trembler le sol en taule, et se mit à genoux sur le sol, à côté du lit. Au même instant, on toqua à la porte. Il attendrait encore quelques instants. Alors, ses yeux percèrent l'obscurité, et son sourire disparu.
    Elle était là.
    Son bras musclé vint attraper une partie de son corps -bras, jambe, cheveux, qu'est-ce qu'il en savait ?-, et il la tira à lui. Sale petite p... Il la toisa un mince instant avant de se retourner et d'aller à la porte, l'ouvrant à la volet pour laisser apparaitre une silhouette féminine chargée d'une caisse...



    Hedda.

    Attentive, assise derrière la fenêtre le souffle court et armé d’un petit révolver, Hedda regardait discrètement de derrière son rideau ce qui se passait dehors. A chaque cri qui se muait ensuite en plainte, son cœur explosait. Elle avait envie de courir au secours de son ami, mais elle savait que ça aurait été un geste des plus imprudents. Barry était très fort. Et, comme la Mante, il ne semblait pas avoir de limite dans sa cruauté. Son intervention n’aurait fait qu’accentuer sa rage, qu’il aurait déportée sur elle après avoir mis à mort le médecin.
    Alors, dans l’obscurité de la nuit, elle avait douloureusement attendue que cela cesse, et que Barry sorte du foyer de Basil pour courir le rejoindre. Elle entra silencieusement, inquiète, les yeux brillants. Elle fouilla l’obscurité, avant de déceler la silhouette du toubib le dos contre un mur. Elle s’approcha dans des pas rapides, venant se positionner en face de lui. Et merde, il l’avait salement arrangé.
    « Basil ? »
    Le nommé releva la tête, encore sonné. Il voulut se lever, mais elle lui intima de rester assis en plaquant ses paumes contre ses épaules. Il lui parla d’une voix à moitié étouffé par le sang qui perlait à ses lèvres.
    « Hedda, il faut…il faut que je lui apporte sa caisse. »
    Elle hocha gravement la tête.
    « J’irais. Ne tente rien et reste ici, je reviens vite. »
    Elle se leva et le quitta sans plus tarder. Le regard noir et déterminé, Hedda alla chercher la boite chez Barry. Rentrer chez lui, c’était comme rentrer dans une maison close. Elle retint son souffle, se refusant d’humer l'odeur qui régnait chez lui -c'était raviver trop de souvenirs qu'elle préférait oublier-, et trouva rapidement la caisse noire et s’en saisit.
    Elle effectua un détour par l'armurerie, arrivant une bonne poignée de minutes plus tard à la porte des filles du bus, alors que Barry commençait à s’impatienter. Elle frappa à la porte.
    On la fit patienter un instant, et elle retint son souffle. Qu'était-il en train de faire ? Son cœur manqua un battement lorsque la porte s'ouvrit à la volée. Ils se retrouvèrent face à face, chacun défiant l'autre du regard. Avant qu'elle n'eut le temps de prendre la parole, il la poussa à l'intérieur. Elle regretta à cette instant de ne pas s'être rhabillait, ayant gardé son pyjama constitué d'un boxer et d'un débardeur. Elle avait les pieds nus et de la poussière sur ses jambes, ayant traversé ainsi le camp.

    « Voilà ta caisse. »

    Elle la déposa à ses pieds, arquant le dos pour pousser la boite vers lui. Barry en profita pour jeter un regard, profitant de la lumière des néons qui jouait en sa faveur pour percevoir quelque chose entre son débardeur et le pendentif tiré d'Hunger Games qui pendait à son cou. Elle se releva rapidement, toisa Barry puis les femmes en face de lui. L'homme lui lança un large sourire. Il prit la boite, fit basculer l'ouverture pour jeter un rapide coup d’œil sur les jouets du dessus avant d'aller poser la caisse au fond du conteneur réaménagé et revenir à sa place. Entre les canards vibrants, les préservatifs excentriques, les masturbateurs, les boules de geishas, et autres choses des plus originales, il y avait de quoi faire.

    « Dommage que t'es plus une fille putain. Mais va y, balance leur un conseil, t'as de l'expérience après tout ! »

    Hedda haussa les épaules, les yeux rivés sur la boite, lui répondant d'un air détaché.

    « Les jouets au fond de la boite sont les meilleurs. »

    Après ça, il la fit disposer en la poussant dehors, ne voulant pas perdre plus de temps.
    Une fois la porte refermée dans son dos, Hedda ne put s’empêcher de sourire.


    Voilà, il allait enfin pouvoir commencer bordel de merde ! Crachant à moitié, il pointa son doigt vers la fille qu'il avait choisi à la base. June.

    « Tu commences, va chercher quelque chose dans la boite ! »

    Il lui désigna celle que lui avait rapporté Hedda, et s'impatienta. Alors, qu'allait-elle choisir ? Qu'elle l'épate, elle lui devait bien ça ! Car il aurait très bien pu lui coller une balle dans la tête pour ce qu'elle venait de faire, vivant ou morte ça revenait au même pour lui.

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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeJeu 14 Aoû - 10:36

    La suite des évènements se déroula de manière assez crue. A vrai dire, Lise en aurait presque cru qu'il s'agissait d'une séquence destinée plus tard à être casée dans un show-tv, du genre, une caméra cachée, ou pire, le Truman Show en version plus pêchue. Sauf que cela faisait des mois que la télévision n'existait plus.

    S'en suivit un passage plutôt émouvant au cours duquel le Chien leur déclara en toute simplicité qu'il souhaitait les baiser. Lise en eut des frissons dans tout le corps, mais on ne pouvait pas vraiment dire qu'il s'agissait de frissons d'excitation. Barry n'était pas vraiment son genre. En plus de jouir d'un faciès des plus ingrats, il ne disposait pas vraiment d'un QI suffisamment élevé pour relever à ses yeux le niveau globalement très très bas que lui garantissait son physique grossier si l'on s'en tenait aux critères personnels de Lise quant à toutes ces petites ou grosses choses qui étaient susceptible de rendre un mec un peu plus désirable. La jeune femme fronça le nez, dégoûtée.
    Barry, en un sens, était un bon chien. Bon, dans le sens où il était visiblement doué pour dénicher ses proies en usant des signes les plus imperceptibles qui avaient l'audace de lui passer sous le nez. Un gémissement, un bruissement : voilà que June était traînée hors de sa cachette et que la tension montait d'un cran.

    On vint alors frapper à la porte — ce qui ne manqua pas de la faire sursauter – et Hedda entra, tenant dans ses bras une caisse qui recelait monts et merveilles ou en tout cas qui semblait déborder d'un sacré paquet de... sex toys et autres produits dérivés de l'industrie du sexe. Cette seule vision suffit à lui retourner les entrailles et elle porta sa main à sa bouche pour retenir un puissant haut-le-coeur. Elle n'eut qu'un petit aperçu du contenu, et hormis quelques accessoires de base que tout le monde connaissait et un dérivé des plus sympathiques qu'elle avait vu en pleine action lorsqu'un beau jour, Luka s'était mis en tête de regarder un porno avec elle parce qu'ils ne savaient tout simplement pas quoi faire de leur après-midi et qu'il faisait bien trop chaud pour sortir et que Luka était du genre à regarder des pornos entre potes comme n'importe autre quel film juste pour le fun, Lise n'avait strictement aucune idée de l'usage que l'on pouvait faire de certains de ces machins qui croupissaient dans ce vieux carton sale. Elle fut saisie par une puissante vague de dégoût et surtout de colère. Non seulement ce mec, en plus d'être un gros sac à foutre dégueulasse, violait en l'instant présent toutes les lois de la pudeur, mais en plus, en ramenant ce truc, il... les violait encore plus, si c'était possible, bref. Alors, quoi, elles étaient censées attendre toutes à la queue-leu-leu, choper un ticket comme à la boucherie, et l'observer tripoter et violer chacune de leurs comparses en attendant de pouvoir elles-même se faire tripoter et violer ? C'était absolument dégueulasse.
    Barry aboya quelque chose à l'adresse de June. Il souhaitait qu'elle commence. Mais bordel, ce n'était qu'une gosse. Ce type ne méritait pas de vivre. Comment pouvait-on un jour ou l'autre en arriver à ce stade de déchéance.

    Le sang de Lise ne fit qu'un tour. A partir de là, deux choix s'offraient à elle : elle pouvait soit aller sagement faire la queue et prier pour être suffisamment à la fin de cette dernière pour que ce bon vieux Barry n'ait pas la force de s'occuper d'elle — le viagra, tout ça, tout ça... –, soit agir, même de manière totalement stupide et suicidaire.
    Fait est que Lise était une battante. Elle opta donc pour la deuxième solution, et tâcha de trouver, dans le cour laps de temps qui lui était imparti, l'action la moins stupide, à défaut d'être la moins suicidaire.
    Hedda.
    Luka aimait bien Hedda. Ou en tout cas, il semblait voir en elle quelqu'un de différent, dans le sens où elle n'avait peut-être rien à voir avec toutes ces ordures qui barbotaient gaiement dans le camp de la Mante. Luka semblait vouloir lui faire confiance. Et Lise faisait toujours confiance à Luka — même si souvent, du coup, il l'embarquait avec elle dans des plans totalement foireux, auquel cas elle regrettait, mais recommençait à chaque fois, parce que c'était son Lulu.
    Lise avait réussi à grappiller quelques bribes de conversations, à l'infirmerie. Des conversations qui parlaient de Hedda. Certains la soupçonnaient de ne pas être si fidèle que ça à la Mante.
    Hedda semblait être une bonne amie de Gage, ce médecin timide mais sympathique au service duquel elle travaillait ici, et qui avait de toute évidence couvert June en la déclarant séropo alors que du peu qu'avait pu constater Lise, c'était fortement improbable.
    Hedda avait amené la caisse.
    Eh merde Lise, allez, décolle du lit.


    Elle ne réfléchit plus vraiment après ça : à vrai dire, elle s'interdit de réfléchir, parce qu'à partir du moment où elle n'aurait plus agi de manière totalement machinale, elle se serait dégonflée, ou foirée, ou ça n'aurait sans doute pas marché parce que c'était bien trop risqué.
    Lise bondit au pied de son lit et se dirigea à grands pas très rapides vers la caisse. Son coeur battait à tout rompre et elle avait affreusement chaud et elle était de plus en plus mal et un flot ininterrompu d'adrénaline noyait son organisme et elle était flippée comme jamais mais elle avait une putain de rage d'enfer.

    — Moi d'abord.

    Ces mots fusèrent comme deux balles d'AK-47 entre ses lèvres lorsqu'elle se trouva au niveau de la caisse.
    Elle pinça les lèvres, serra les dents, tenta de ne pas penser à l'usage qui avait pu être fait de ces choses et à l'hygiène sans doute extrêmement douteuse du baquet dans lequel elle plongeait sa main.
    Les jouets au fond de la boite sont les meilleurs. Okay. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle ne se soit pas totalement leurrée.
    Lise enfonça sa main dans la boîte et fonça directement au fond, à la recherche de, eh bien, elle n'en avait aucune idée. Elle priait secrètement pour un flingue, n'importe quoi, un Blackout ctOS mais ça n'existait pas dans la réalité, tout, pitié, une arme, elle priait pour que ce soupçon d'instinct qui l'avait poussée à faire ça ait vu juste.
    Et sinon ? Eh bien elle serait dans une sacrée merde. Et elle n'aurait plus qu'à tenter de l'assommer avec un gode, puis de l'étrangler avec des boules de geisha, enfin, improvisation burlesque et ridicule de laquelle elle ressortirait couverte de honte et la mort dans l'âme, si elle ne mourrait pas tout court.
    Mais ça, c'était presque du détail.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeMar 26 Aoû - 14:02


    Vos doigts frôlent la crosse d'un colt chargé, qui n'attends plus qu'à voir sa sécurité sauter.
    Au fond de la boite, les armes ne manquent pas en effet. Des revolvers, pistolets mitrailleurs et autres flingues, des munitions à volonté, trois tasers, quelques armes blanches.

    Mesdemoiselles, il est temps de vous armer et du décider du sort de votre Bourreau.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeMer 27 Aoû - 18:56


    Quelqu'un là-haut (qui?) semblait avoir passé la seconde; tout s'accélérait dangereusement. Si Alice était déjà pâle de nature et l'était encore plus devenu minute après minute, ce dernier coup de théâtre acheva de la rendre livide. De quoi passer inaperçue au milieu d'une horde. Ou presque...
    Merde, Lise quoi..?

    Puis elle réfléchit -ou tenta, on lui accorde que ça n'est pas très facile en de telles conditions-, et se dit que son amie avait sûrement quelque chose derrière la tête. Elle la suivit donc silencieusement, ayant suivi -à peu de choses près- le même cheminement qu'elle quant à Hedda et à son comportement face au Chien. Un peu louche. Pourquoi l'apporter elle-même alors que Barry avait mentionné un il devant porter la caisse..? Pile ou face, c'était un peu remettre son destin -enfin, son intégrité- entre les mains de l'entité supérieure dont elle portait machinalement la croix autour du cou. Et sinon, bah, ça ferait un petit paquet de Lucrèce et peut-être que les gars du bus pourraient se servir de ça pour provoquer un soulèvement.
    Alice plongea donc à son tour la main dans la boîte, se demandant vaguement si les objets avaient été lavés après usage, se rendant à l'évidence -non-, avant de sentir...
    Un truc. D'une forme qui passait certes totalement inaperçue dans le tas, mais qui lui semblait familière, bien que n'en ayant jamais touché. Elle ne voyait pas grand chose, mais elle devinait une matraque, ou un flingue en plastique. Ou un truc du genre. Elle n'y connaissait rien. En sortant son lot de la pêche aux canards, elle vit qu'il s'agissait plus d'une sorte de.. taser ? Elle ne savait pas exactement comment cela fonctionnait. Elle supposa donc que l'on s'en servait comme d'une arme à feu, chose qu'elle n'avait jamais manié - on lui avait plutôt appris le piano, à vrai dire.

    Elle le tint donc dans la main derrière son dos tandis que l'autre piochait un objet random, en l’occurrence ce qui s'apparentait à une paie de menottes à fourrure rose. Top glamour top moumoute. Ne restait plus qu'à trouver le courage de l’appâter avec ça pour le distraire, en espérant que ce taser fonctionnait effectivement comme un revolver.

    ─ J'ai trouvé cela, vous pourriez jouer avec nous, toutes les deux en même temps, pour commencer...

    Elle faillit ajouter comme condition qu'il ne fallait pas faire de mal à June, mais se ravisa. Après tout, elle avait une arme. Elle pria simplement le ciel pour qu'elle soit efficace, sinon elle irait, en effet, au ciel.

    Elle agita d'une main les menottes, avec un air un peu ingénu, qui tenait comme un masque sur son visage, on ne sait comment étant donné le nombre d'émotions contraires qui défilaient façon sturm und drang en elle.

    Elle n'attendait qu'une chose. Que Barry se tourne vers elles. Pour envoyer une décharge.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeSam 30 Aoû - 16:55


Tirée de sa cachette par la force du bras de son bourreau, elle laissa échapper un gémissement de douleur. C’était comme si des milliers d’aiguilles venaient de se planter dans son cuir chevelu. Les yeux trempés de larmes, elle se releva, ankylosée. Elle serait la première à passer sur le grill car elle n’avait pas su retenir ses sanglots. Elle se sentait si impuissante, comme une condamnée à la guillotine devant sa mort (cérébrale) inévitable. C’est alors que Lise et Alice firent la chose la plus bravache et la plus stupide imaginable, elles décidèrent de la protéger en s’imposant en premières. Elle ne pouvait se résoudre à faire souffrir quelqu’un de par sa faute, alors la bêtise l’envahit aussi, et son sang ne fit qu’un tour de piste.

« Stop ! »

Elle ne pouvait décemment être passive devant l’enfer qui allait se dérouler sous ses yeux. Pas si elle pouvait y faire quelque chose. Même si elle devait sacrifier son intégrité physique et endurer mille souffrances pour cela. Elle respira profondément, se maudissant pour les mots qui allaient franchir ses lèvres. Elle devait au moins tenter le tout pour le tout.

« C’est moi que vous voulez, pas elles, et c’est pour cela que vous êtes ici. »

Elle déglutit silencieusement, elle n’en revenait même pas. Les mots étaient durs à sortir, mais elle se le devait. Ou les autres en pâtiraient, et elle s’en voudrait pour toujours. Son cœur battait si vite qu’elle eut peur un instant qu’il n’explose. Cela ne lui était pas arrivé depuis des mois, depuis qu’elle avait découvert la pandémie. Elle avait si peur. Elle était presque tétanisée mais elle arrivait encore à bouger.

« Je vous en prie, laissez-les tranquille. C'est moi que vous voulez, alors allez-y, prenez-moi mais ne leur faites pas de mal... »

Une larme roula sur sa joue pâle. Elle l'avait finalement dit. Son cœur se serra à l'extrême. Si elle en avait eu le courage et l'occasion, elle se serait tirée une balle dans la tête, ne serait-ce que pour arrêter ses martèlements incessants, et mettre fin à la terreur qui l'animait. Elle le souhaiterait sans doute quand il en aurait fini avec elle. Si Jim n'était pas là, depuis le début de l'apocalypse, elle l'aurait peut être fait depuis un moment. Elle n'avait jamais été habituée ou entraînée à ça. À la violence pure. Au chaos qui était leur quotidien. Elle aurait voulu hurler pour de l'aide, mais elles étaient faites comme des rats. Il fallait qu'elle arrive à penser de façon concrète. Comme elle l'avait fait depuis tant d'années. Elle respira un coup, et observa la pièce.

Son esprit n'était qu'un amalgame confus. Elle jeta un regard vers la boîte, pleine d'objets étranges qu'elle déduisit destinés au sexe. Elle ne voyait pas exactement comment un canard ou un fil bardé de sphères colorées pouvaient y aider, mais elle évita de se poser trop de questions. Penser concrètement. Elle jeta un rapide coup d'œil discret autour d'elle. Elle trembla comme une feuille tandis qu'elle avançait vers la fin de son innocence. Elle regretta que son père ne soit pas là, il saurait le neutraliser et garder les idées claires lui. Mais il était mort. La seule figure masculine vivante dans sa vie était probablement de l'autre côté du camp. Elle savait qu'il se serait probablement laissé emporter dans sa colère et l'aurait peut-être même frapper à mort. Car il semblait vouloir la protéger du monde. Elle ne comprenait pas pourquoi. Sa présence la rassurait, pour cette même raison...

Boum. Elle fit encore un pas. Boum. Encore un. Boum. Son cœur cognait si fort qu’elle crut qu’il allait être expulsé de sa cage thoracique. Elle tenta de respirer calmement, sans succès. Elle ne savait toujours pas ce qu’elle allait faire ensuite. Endurer. Ou trouver quelque chose, et vite. Elle s’accroupit près de la boîte, retenant un haut-le-cœur violent. Ses doigts frêles s’enfoncèrent parmi les objets de tous genre qui traînaient là, n’ayant clairement pas été désinfectés après usage. Le dégoût l’avait envahie depuis un moment. Puis, étonnamment, au milieu des matières plastiques et siliconées, sa main toucha une matière froide, semblable à du métal. Sans rien laisser paraître, elle tâtonna pour en déterminer la nature. Un flingue. C’était une arme au fond de cette caisse sordide.

Elle n’en avait jamais utilisé, cependant, elle avait toujours bien visé, et elle était précise. Elle avait bien vu quelques vieux films où les gangsters dégainaient et plombaient la tête d’un autre, mais de là à le faire elle-même… En y réfléchissant, elle se rappelait des gestes. Des pensées et interrogations fusèrent. Serait-elle capable d’assassiner quelqu’un de sang-froid ? Car alors, elle ne serait pas vraiment meilleure qu’eux. June avait toujours eu des convictions profondes sur les meurtres, de masse ou non, et le meurtre n’aurait jamais été considérable jusqu’il y avait peu. Mais la situation n’était plus la même, et là, il était certainement question de vie ou de mort. Et à choisir, elle préférait cent fois que cet homme meure plutôt qu’ils les agressent sexuellement. Elle attendit qu’il regarde un seconde ailleurs pour cacher l’arme derrière son dos, et attraper un sex-toy au hasard. Elle avait été rapide, il ne l’avait pas vu. Du moins, elle l’espérait de toutes ses forces. Un plan venait de se monter dans sa tête.

« Voilà. J’ai choisi… ça… »

Elle ne savait pas ce que c’était, mais cela n’avait pas d’importance. A la seconde où il s’approcherait d’elle pour « commencer », elle pointerait l’arme sur sa boîte crânienne, et si nécessaire, elle appuierait sur la gâchette. Elle savait qu’elle risquait de devenir une meurtrière, comme ceux qui avaient tué sa mère, mais elle n’avait plus vraiment d’autres choix.



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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeLun 1 Sep - 17:03


    « Moi d'abord. »

    Voilà ce que fusa des lèvres d'une fille, une petite brune. Elle voulait donc protéger son amie en se faisant prendre à sa place. Soit, ça ne faisait que retarder le moment où il volerait la virginité de sa favorite du moment. Il garderait le meilleur pour la fin.
    Et puis, la copine de la brune alla rejoindre son amie pour prendre elle aussi quelque chose. Une paire de menottes. Et elle lui proposa un plan un trois. Un large, très large sourire s'afficha alors sur ses lèvres, les étirant au maximum : il ne pouvait mieux rêver pour commencer sa soirée.
    Alors il fit un pas vers elle pour quitter la porte, les pouces glissés dans les poches, les yeux brillants d'excitation.

    « Stop ! »

    Une voix. Celle de sa petite chienne. Il pivota en sa direction, écoutant ce qu'elle avait à dire sans broncher. Il la laissa parler en hochant la tête, la laissa aller chercher quelque chose dans la boite, la laissa terminer.
    Il haussa les épaules.

    « Je vous aurais toutes, de toute façon. »

    Il était une source d'énergie inépuisable lorsqu'il s'agissait de sexe, une source qui se renouvelait en permanence sous l'effet de l'excitation et qui ne se tarissait que lorsqu'il n'avait plus de filles en forme sous la main. Il fit un pas en sa direction, caressant sa joue du bout des doigts avant de lui souffler mielleusement.

    « Mais toi, je vais te garder pour la fin, au final. »

    D'un geste vif, il arracha les menottes des mains de la blonde pour en passer une au fin poignet de l’adolescente et l'autre au barreau du lit.

    « Apprends en regardant tes ainées faire, ma jolie. »

    Et il se retourna de nouveau vers le duo de bombes, baissant une bonne fois pour toute sa garde et oubliant la clé sur la porte du dortoir. Quelqu'un de rapide aurait alors très bien pu sortir pour prévenir leurs copains d'à côté, mais il avait toujours trop sous-estimait la gente féminine, aussi cette idée ne lui serait jamais venu à l'esprit.
    Car maintenant, une chose chose occupait ses pensées : la baise intensive, comme il l'aimait.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeLun 1 Sep - 19:25

    Lise avait l'impression de jouer à une variante un peu douteuse de Motus.

    Plongeant gaiement sa main au milieu de cette petite mer d'objets crados, elle craignait de tomber sur la boule noire, c'est à dire de ne rien trouver d'autres que des sex toys usagés pour lui sauver la mise. Ce n'était clairement pas le moment d'avoir une intuition foireuse.
    Elle tâcha de ne pas se montrer surprise de manière visible par le commun des mortels qui l'entourait lorsque ses doigts effleurèrent — entre autres – le barillet froid et étonnamment granuleux de ce qui s'avèrerait par la suite être un Colt Single Action Army qu'un riche collectionneur avait sans doute commandé décoré avant de mourir ; une arme désormais un brin usée de calibre .45, avec en prime trois balles déjà présentes dans le barillet. Une petite merveille de coquetterie tout droit venue du Far West. Mais ça, Lise ne pouvait le savoir : à vrai dire, les armes, ça n'avait jamais été son truc et elle n'en avait jamais utilisé que dans les jeux vidéo, si on excluait cette fois où Luka avait amené des pistolets à eau sur le campus...
    ... mais ça n'était pas vraiment la même chose.

    La main de Lise se referma sur la crosse. L'affaire était bien belle. Aussi bien s'agrippait-elle tout simplement à un sex toy un peu extravagant ; une sorte de vibromasseur qui se déclenchait via appui sur la détente, on ne savait jamais. Elle ne se risqua pourtant pas à presser cette dernière, juste au cas où. Alice venait de la rejoindre, elle profita du petit détournement d'attention généré par cette dernière pour sortir l'arme aussi discrètement que possible ( elle fit mine de se tourner vers son amie et se posta devant son bras pour qu'on ne le voie pas lorsqu'elle dégainait ce qui — bordel de Dieu ! – avait tout l'air d'un vrai flingue ).
    La scène d'Alice, petite blondinette on ne peut plus ingénue, agitant à bout de bras une paire de menottes roses top moumoute pink lady eut de quoi la laisser perplexe, mais malheureusement cette fois encore, l'heure n'était pas à la dérive. Une part d'elle se promit de raconter ça à Luka dès qu'elle le reverrait de manière plus posée. Et à Jacob, aussi, si jamais ils retrouvaient ce pauvre con, parce que tout ça c'était pour lui même s'il était probablement mort, et puis merde, ça devrait bien l'intéresser un peu, il avait beau être un peu retardé socialement, il restait un mec, merde.
    Lise se demanda si ce soudain regain de hargne était dû à sa toute nouvelle trouvaille, ou si c'était juste un dernier court-circuit en provenance de son système nerveux, parce que son cerveau se lâchait totalement. Elle n'avait néanmoins rien pris d'autre que l'arme. Elle ne tenait aucun leurre susceptible de la sauver.
    L'intervention de June acheva de détourner l'attention de Barry. Celle-ci trifouilla à son tour dans la caisse et Lise la vit dissimuler quelque chose derrière son dos. Elle regarda Alice du coin de l'oeil : celle-ci tenait également quelque chose, qui n'avait pas vraiment l'air d'un flingue cette fois. Dame Hedda, Mère Noël.

    Malheureusement, ces petites tergiversations internes prirent vite fin. Barry se décida à sortir de son état amorphe. Le désir de June de s'interposer fut légèrement bridé par la décision de ce dernier de la garder pour la fin et par l'usage qu'il fit des menottes d'Alice.
    Quelques instants plus tard, Barry venait vers elles.
    Et laissait la clé sur le...

    — Putain de... !

    Les mots sortirent tout seuls tandis qu'elle avait un mouvement de recul, comprenant que l'autre homme était littéralement en train d'avancer droit vers elle. Ce fut comme une réaction en chaîne dans tout son corps, une sorte de geste d'auto-défense : c'était bien beau les actes héroïques, mais en attendant, maintenant, il allait la...
    En reculant, Lise pointa l'arme qu'elle tenait à deux mains droit sur Barry, basiquement vers son genou, enfin, supposément vers ce dernier, et appuya machinalement sur la détente dans un geste réflexe. Le recul dévia son tir légèrement vers le haut. La balle traversa le canon et déchira l'air à la vitesse de l'éclair. Et fonça droit vers Barry, quelque part entre son bas-ventre et son ventre tout court, peut-être, elle n'en savait strictement rien, elle avait juste putain de mal aux épaules, et ses oreilles sifflaient affreusement, et son coeur battait la chamade, et respirer lui faisait un mal de chien.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeMer 3 Sep - 20:28


    Il lui arracha les menottes à une vitesse qui fit circuler son sang un peu trop vite dans ses veines. Heureusement qu'elle n'était pas cardiaque, mais elle avait un peu l'impression que, comme dans un film, le badaud allait rester là. Il ne s'en servit heureusement pas pour elle, mais pour June, ce qui, d'un côté, lui évitait tout contact -hormis visuel- avec la violence si jamais ce qu'elle projetait -et Lise aussi, puisqu'elle venait de finir la pêche aux canards, en espérant qu'elle en ai trouvé un qui tire au lieu de vibrer- arrivait à son terme. Barry s'éloigna vers la porte, laissa la clé, et revint à ses moutons brebis. Il se rapprocha dangereusement. Alice, en bonne héroïne (de ce RP du moins)... ne fit rien. Comme si tout d'un coup son corps avait décidé de lui faire une farce à son insu. Un peu idiot, parce que, le cas échéant, ça serait lui qui aurait des problèmes... Toujours est-il que, de Barbiethéâtre-Lara Croftdéterminée, elle redevint "juste Alice". C'est à dire qu'elle n'osa pas dégainer son arme, parce qu'un tas de raisons rationnelles et bavardes s'interposaient, défilant à la vitesse de l'éclair dans son cerveau qui chauffait de plus en plus, tandis qu'une sueur glacée lui coulait dans la nuque.

    Une détonation sèche, bien trop près de son oreille, la réveilla, après un sursaut magistral, et un peu ridicule aussi, compte tenu du fait qu'elle était quand même prévenue, puisqu'elle avait elle même une arme à la main, chose que les autres ne savaient pas. La balle atteint le Chien, qui se plia en deux sous le choc, avant de tomber au sol.
    Ça n'était pas très joli à faire, mais c'est à ce moment là, alors qu'une flaque de sang commençait à se répandre de son bas ventre blessé, qu'elle lui asséna une décharge. C'était sûrement un peu idiot, mais sa conscience en prit un coup, même si cet homme était un danger -malsain, en plus-, il était tout de même à terre.

    Elle faillit lâcher son arme, et se dit que ça lui serait peut-être utile, et se dirigea vers June, après avoir ramassé avec précaution les clés des menottes tombées à côté de Barry, blessé et en train de se convulser, qu'elle tenta d'ignorer. Les mains tremblantes, elle réussit tant bien que mal à ouvrir les menottes (qui étaient un peu en toc, facilitant la tâche), avant de se tourner, livide, sans réussir à parler -de toute façon elle n'aurait pas su quoi dire-, vers le Chien. Regard vers la porte. Elles feraient mieux de filer. Vite, dans l'idéal.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeJeu 4 Sep - 22:56


Il s’approcha d’elle, caressa sa joue, et un haut-le-cœur lui vint, qu’elle s’empressa de refouler. Le dégoût l’avait dépossédée momentanément de sa peur. Il ne les aurait pas toutes, non. Elle espérait qu’il n’en aurait aucune. Elle n’apprendrait rien de ses aînées. L’arme était lourde dans sa main, et Barry ne la vit pas quand il l’attacha avec les menottes à un barreau du lit. A une main, elle se voyait mal tirer quoi que ce soit, ou même qui que ce soit. Le flingue ne serait pas assez stable. Si seulement elle avait eu une épingle ou quelque chose, elle aurait pu crocheter la serrure qui ne devait pas être très difficile à ouvrir. Elle voyait que Barry se rapprochait dangereusement des deux téméraires, et savait qu’il fallait faire quelque chose rapidement. Et quelque chose se produisit. Un coup partit, déchirant les tympans de la jeune fille, et l’éclaboussant de sang par la même occasion. La balle avait transpercé leur bourreau.

La rébellion était lancée.

L’acouphène l’empêchait presque de penser. Elle voulu se prendre la tête entre ses mains, mais la menotte la retint dans son geste. Elle n’avait jamais eu l’occasion d’entendre un coup de si près. Et c’en était très douloureux. Tandis qu’elle gémissait, elle aperçu la porte, et la clé. C’était leur chance. Il fallait qu’elles prennent l’avantage, et très vite. Alors qu’il lui semblait que toutes restaient sous le choc, tant la balle que la décharge qui avait juste suivi, elle pointa le doigt vers la serrure et s’exclama à l’attention de ses camarades :

« La clé, la clé ! Allez chercher du renfort ! »

Elle l’aurait bien fait elle-même si elle n’était pas attachée. Elle détestait cette situation. Déjà qu’elle était faible et fragile en temps normal, et occasionnellement, elle faisait office de boulet, là elle se sentait encore plus impuissante. Bien que tout semblait s’être retourné à leur avantage, elle ne pouvait rien faire, elle serait bloquée et elle ne savait même pas jusque quand. Elle détestait cela. Ne pas savoir. Elle était du genre à toujours vouloir savoir ce qui l’attendait, sinon, elle ne s’y plongeait pas. Quand elle y était obligée, elle se sentait toujours horriblement frustrée.

Le sang maculait sa robe. Elle le regarda avec horreur. Ce n’était pas qu’elle n’était pas habituée à le voir, mais la façon dont tout se déroulait lui faisait peur. Peur qu’il arrive encore à leur faire du mal, peur qu’il se venge et que sa fureur soit décuplée, peur de ne pas savoir alerter les gens du camp, peur qu’ils ne fassent rien. Elle n’avait pas peur de la mort, c’était irrationnel, elle avait peur de ce qui se passerait avant. Et potentiellement après si c’était possible qu’elle ne fût plus en paix jusqu’à ce qu’un survivant lui tire une balle dans la tête. Ce monologue qui dans sa tête s’étira, ne dura que quelques secondes, puis la torpeur prit fin, et Alice s’approcha d’elle pour la délivrer. Elle lui offrit un sourire de remerciement et sauta sur ses pieds. Elle se précipita ensuite sur la porte et tourna la clé.

Liberté mon amour. L’air froid de la nuit s’engouffra dans le dortoir. Jim. Elle avait besoin de lui. Elle savait qu’elle risquait de s’écrouler d’une seconde à l’autre mais la pensée de retrouver son ami la possédait. Frissonnante, elle accourut à l’extérieur. Il était tard, il serait sûrement au dortoir. Elle ne se reconnaissait même plus. L’hystérie de l’attaque la hantait toujours. Elle n’arrivait pas à penser clairement, et le battement à sa tempe s’était intensifié. Pieds nus, et robe ensanglantée et cheveux en bataille, elle alla le plus vite qu’elle put au dortoir des hommes et commença à marteler la porte.

« Jim ! Jim ! »

Quelque chose pesait dans sa main, elle baissa le regard vers celle-ci, et réalisa qu’elle tenait toujours le flingue. June Blake, ou comment avoir l’air d’une psychopathe assoiffée de sang dans une nuit fraîche du Nouveau-Mexique dans un camp flippant en deux leçons. Elle ne savait même pas s’il était au dortoir, mais elle restait accrochée à cette idée, à cet espoir. Autant tenter le tout pour le tout avant qu’un Patrick Bateman, à moitié à poil et pissant l’hémoglobine ne débarque avec une tronçonneuse.


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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeDim 7 Sep - 0:42

    [ Tout le monde peut dorénavant participer : la fin de ce topic déterminera la suite des évènements, à vous de jouer. ]


    Alors que des tas d'images plus sales les unes que les autres occupaient son esprit, on vint compromettre son plan. Pire que ça.
    La fille vers qui il s'avançait prit peur. Il sentait ce genre de chose, cela faisait presque parti de son instinct. Et il appréciait ça, aussi. Mais quand la peur vous faisiez dégainer une arme pour vous protéger...Là ça devenait bien moins marrant. Alors, lorsque la brune releva son arme vers elle...et bien il déchanta complètement. Mais serait-elle vraiment capable de tirer ? Appuyer sur la gâchette, c'était radicalement différent que de pointer une arme sur quelqu'un. On blessait une personne, on pouvait carrément attenter à sa vie, on...
    Elle tira.
    Un hurlement guttural s’échappa de sa bouche tendit qu'il se pliait au sol, les mains plaqués sur sa plaie. Il ne voyait pas vraiment ce que ça donnait, mais ça saignait plutôt bien. Lorsqu'il voulu jeter un regard, on lui administra un coup de taser.
    Bizarrement, il n'avait plus envie de se les taper, maintenant.
    Le dos contre le sol, à moitié arqué et un filet de bave au coin des lèvres, il convulsa quelques instants, complètement sonné et incapable de se relever jusqu'à ce que le taser cesse de le malmener. L'agitation était à son sommet. La petite blonde, sa cerise sur le gâteau, c'était ruée dehors. Il l'entendait crier le nom de son copain. Putain, il aurait dû le tuer dès le départ, lui... Enfin, pour l'instant, il devait se sortir de là. Il avait pas trop envie de mourir, là, maintenant.
    Deux respirations, et il se releva pour courir, ignorant la douleur -ça n'était pas si grave que ça, la balle n'était pas rentrée, se contentant de déchirer ses flancs-. Il quitta en trombe le dortoir, son flingue toujours à la main mais ne cherchant pas à tirer sur quiconque, se dirigeant en de vives foulées poussées par l'adrénaline vers son chez-soit.
    Ou chez cette sale pute d'Hedda.
    Ou chez ce connard de Basil.
    Oui, il allait les buter, ces deux là.


    Lorsque Barry avait hurlé, le Chien de garde aurait pu assimiler ça à un de ses jeux érotiques sadomasochiste. Il aurait pu, s'il n'avait pas hurlé aussi fort, et si une voix de fille ne hurlait pas un nom autre que celui de Barry. Il s'était alors intéressé au dortoir de ces arrivants du bus, et avait bien vite déchanté.
    Certaines filles étaient dehors, celle qu'il avait entendu tambouriné contre la porte du dortoir des hommes. Il avait vu une ombre massive et blessée sortir en toute hâte pour fuir l'agitation, ombre qui ne pouvait être que Barry.
    Ce fut comme un électrochoc : on venait de blesser un Élite.
    Il n'attendit pas plus longtemps pour lancer la fusée de détresse, qui colora le ciel noir d'un artifice rouge. C'était un appel groupé, un appel à tous les Chiens : il fallait réprimer ce qui semblait être un soulèvement. Et tous les tuer.
    Bientôt, des hommes et femmes armés arrivèrent sur les lieux. Et, chiens fidèles, ils n'hésiteraient pas à tirer dans le tas.
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MessageSujet: Re: Gang Band | Les filles du Zombus.   Gang Band | Les filles du Zombus. Icon_minitimeDim 7 Sep - 12:09

    [ Cooooool : D ]

    Luka ne dormait pas.

    Enfin, pas encore. Il ne dormait certes pas énormément ces derniers temps — allez, soyons fous, ces derniers mois – mais il s'évertuait tout de même à se cantonner à un temps de sommeil respectable : c'était quelque chose de préférable, quand on était dans une situation délicate comme la leur. Manquer de sommeil pouvait être fatal, comme beaucoup d'autres choses à présent, d'ailleurs.
    Dans tous les cas, lorsqu'une puissante détonation retentit non loin de leur dortoir, Luka, qui était jusque là allongé sur son lit, face au plafond et bras croisés sous sa tête, sursauta un bon coup. Ses réflexions quant à l'avancée de son bricolage de Zombus s'évanouirent d'un coup tandis qu'un rush d'adrénaline déferlait dans tout son corps : ce bruit, ça ressemblait à un coup de feu, et ça venait très certainement du dortoir des filles.
    Bon sang, les filles.

    Fini les possibles songes et la quiétude nocturne : Luka bondit hors du lit — comme tant d'autres –, tangua quelques secondes à cause de la micro-chute de tension induite par ce genre de geste primaire, et se rua en direction de la porte du Dortoir des hommes, non sans avoir pensé à récupérer la grosse clé à molette qu'il avait piqué discrètement au garage et planquait désormais sous son oreiller, parce que je sais plus si on leur a confisqué leurs armes ou non mais entre une barre de fer et une clé à molette, la différence est pas énorme, donc bon.
    Dans sa précipitation et son affolement, il ne réalisa même pas que quelqu'un était déjà à la porte et y tambourinait avec hargne en hurlant quelque chose. Il manqua donc de se manger June de plein fouet lorsqu'il ouvrit cette dernière à la volée et s'apprêta à partir en galopant droit vers le coin des filles. Il s'arrêta de justesse, et se dit qu'il avait bien fait de veiller à dormir un minimum depuis leur arrivée ici, faute de quoi la collision n'aurait sans doute pas pu être évitée.
    Luka ne chercha pas à lire dans les yeux de June — visiblement aux abois – une forme de déception quelconque — il n'était malheureusement pas le chevalier servant qu'elle s'évertuait à appeler et il ne souhaitait de toute façon pas l'être, il avait d'autres princesses à secourir, armé de sa fidèle Excaliclef et de sa bonne volonté à toute épreuve. Il se stoppa net, la dévisageant avec un air légèrement surpris et surtout beaucoup d'impatience.

    — June ? Mais qu'est-ce qui se...

    Il réalisa alors qu'un ingénieur, en cas de crise, devait aller droit aux faits, et qu'il n'avait à vrai dire pas envie de perdre du temps à bavasser de la pluie et du beau temps. Il serait parfaitement apte à comprendre ce qui se passait exactement en allant rejoindre ses jolies colombes ; à vrai dire, il commençait déjà à comprendre, le problème paraissait même évident.
    La surprise disparut totalement de son visage et son expression se fit plus dure. Droit aux faits.

    — Où sont Lise et Alice ?


    Pas bien loin, en fait. Pour Lise en tout cas.
    A son tir succéda une fulgurante réaction en chaîne qui plongea plus ou moins tout le Dortoir dans une profonde confusion. Lise, dont les oreilles sifflaient de manière extrêmement désagréable, avait l'impression de nager en plein rêve. Un rêve dans lequel Alice la doublait, grillait Barry à coup de taser — Diable, cette fille était terriblement réactive – et allait délivrer June du terrible joug des menottes à fourrure graouh. Barry braillait comme un gosse qu'on vient d'expulser d'un utérus et c'était insupportable mais en fait elle ne l'entendait pas vraiment : il n'y avait bien que le sifflement et quelques bruits étouffés qui retentissaient autour d'elle, et elle se demanda comment ils faisaient pour dézinguer tout le monde sans sourciller dans Alias, Homeland et compagnie, parce qu'elle, non seulement elle venait de se niquer l'épaule, mais en plus elle était à moitié sourde, et pourtant elle n'avait tiré qu'un coup.
    Elle songea qu'il devait y avoir des gens nés pour être biologistes, et d'autres agents fédéraux, et se dit qu'il était préférable de laisser ce genre de réflexion futile à une situation moins chaotique.
    June s'enfuit tel un bébé gnou poursuivi par un guépard et en la suivant du regard Lise vit Barry qui quittait également le dortoir, plié en deux, laissant derrière lui une piste de sang digne d'une version gore du Petit Poucet. Elle sentit alors deux choses bien distinctes se produire en elle :
    Premièrement, le sifflement commençait à partir, et elle reprenait peu à peu pied dans la réalité. Elle pouvait de nouveau agir et réfléchir correctement, ou en tout cas, elle en avait l'impression.
    Deuxièmement, elle se sentit terriblement frustrée, parce qu'elle n'avait même pas réussi à buter ce connard, tout au plus s'était-elle littéralement flinguée les tympans dans le feu de l'action.
    Lise eut soudainement très envie de lui courir après pour le transformer en passoire. Elle qui n'avait jamais eu l'alcool mauvais semblait se transformer en une infâme harpie vengeresse au contact de... de quoi ? Et puis merde, elle allait le dézinguer ce fils de pute !
    Lise se tourna vers Alice. La partie rationnelle de son esprit lui disait de foncer vers son amie, de la saisir par le poignet et de l'embarquer avec elle dehors, au moins, droit vers le dortoir des mecs, comme June, justement. Mais un détour aurait conduit Barry à mettre de la distance entre elle et lui.
    Elle lui adressa un hochement de tête dont elle ne savait trop ce qu'il pouvait signifier, sans doute quelque chose du genre t'inquiète, je te lâche pas, je reviens et fit volte-face, arme au poing, avant de foncer droit vers la sortie du Dortoir. Des ombres filaient à droite et à gauche et les restes d'une fumée de détresse se mourraient dans le ciel. Lise se coula dans l'ombre, priant pour ne pas se faire voir — priant surtout pour voir l'autre connard à qui elle avait fermement décidé de faire la peau –, et regarda autour d'elle. Elle avait envie de courir comme une dératée mais ça n'aurait servi à rien. Il fallait réfléchir un peu. Deviner où Barry risquait d'aller.
    Il pouvait tout aussi bien aller chez les Chiens que chez la Mante pour les prévenir d'une amorce de vendetta, comme il pouvait aller à l'infirmerie ou chez lui pour se rafistoler. Dans tous les cas, ce type, même diminué, restait un danger. Un danger qui lui foutait grave les boules. Et lui offrait par la même occasion une possibilité de laisser éclater cette fureur et cette rancœur qu'elle avait tâché d'enfermer au plus profond d'elle-même quitte à se murer dans le silence depuis le début de cette putain d'épidémie.
    Lise n'aimait pas les probabilités. Elle se retrouvait à un grand carrefour d'où partaient plusieurs routes et elle ne savait laquelle emprunter. Ça l'énervait encore plus et elle poussa un profond soupir contrit.
    Soupir qui la conduisit à baisser les yeux vers le sol. Elle aurait bien voulu shooter dans un caillou ou quelque chose du genre, histoire de.
    Elle ne trouva pas de caillou. En revanche, ce qu'elle trouva, c'est la trace de sang laissée par Barry derrière lui.
    Un petit sourire victorieux fleurit sur ses lèvres, et s'évanouit presque aussi tôt. Les traces partaient vers les baraques des Elites. Soit.
    Ignorant ce qui pouvait se trouver autour d'elle, Lise, qui longeait les murs avec précaution, se mit en tête de poursuivre le Chien en Chef, parce que s'il y avait bien une chose que Lise détestait, c'était ne pas finir le boulot.
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