*SUN CITY
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 Ballade # Libre.

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Le Narrateur.
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MessageSujet: Re: Ballade # Libre.   Ballade # Libre. - Page 2 Icon_minitimeMar 22 Juil - 12:50

Le membre 'Icare' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Sun Plaza : Place' :
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MessageSujet: Re: Ballade # Libre.   Ballade # Libre. - Page 2 Icon_minitimeLun 28 Juil - 11:26



    Con de chien. Il s'était de nouveau barré, comme un esprit malfaisant faisant tout pour les emmerder au maximum, et les mettre dans la merde la plus noire. Il était parti comme un boulet de canon, slalomant entre les jambes décomposées des goules qui se rapprochaient dangereusement (le terme semblait pour le moins approprié) d'eux. Il y en avait une grosse vingtaine, à vue de nez. De sa vie, Mythri n'avait butté que trois zombies, et n'était pas vraiment douée à ça. Elle était plus douée pour la fuite. Quand Icare se lança à la poursuite du chien, sa conscience et son instinct de conservation se battirent un moment. L'un lui disait que sans elle pour "assurer ses arrières" (et elle, qui assurerait les siennes ?), il allait sûrement se faire gnapper par une main griffue, ou pire, une mâchoire trouée, mais encore vigoureuse. Ce qui était un mauvais plan, et qui risquait de ruiner sa conscience. Les vivants étaient une denrée rare, et elle avouait aussi qu'elle aurait eu plus de scrupule à laisser un gringalet comme Icare face aux goules qu'elle ne l'aurait été avec Morgan, ou Jacob, par exemple. Pas question d'affinité, mais plus de confiance. Les deux étaient capables de s'en sortir seuls, elle le savait, mais Icare avait clairement besoin d'elle. Et puis le chien, merde. Il avait assez adouci la vie au refuge pour qu'il mérite d'être récupéré. La petite ordure.

    C'est ainsi que, en l'espace d'une seconde, Mythri prit la décision la plus stupide de sa vie, c'est à dire suivre le chien et Icare à travers une vingtaine de goules hostiles. Forcément, qu'elles étaient hostiles, débile. Elle avait l'avantage d'être petite, ce qui laissait moins de prise, d'être agile, ce qui lui permettait d'éviter les mains les plus distantes, et surtout, de passer après Icare, qui avait fait le ménage - à peu près. Il en mit hors de combat quatre ou cinq. Elle passa à sa suite, jouant de la batte comme elle le pouvait, sentant son bras fatiguer à force de la balancer de droite à gauche devant elle, brisant mâchoires et nuques -elle avait assez de puissance pour cela, surtout avec l'élan. Elle en mit ainsi hors d'état de nuire à peu près le même nombre que Icare, et passa. Si elle avait été en état d'y faire attention, elle saurait qu'elle avait envoyé là-haut (où?) un éboueur en tenue jaune, un senior bedonnant aux entrailles saillantes -c'était probablement comme ça qu'il était mort-, un ado' dégingandé en maillot de bain, qui devait bronzer au moment de sa mort, une jeune femme obèse et décomposée, et un homme d'une trentaine d'année, dans un costume anciennement fringuant, maintenant maculé de sang séché et de boue, qui était probablement venu ici pour sa pause déjeuner. À quoi tient la vie ? Mais elle était passé.

    Une main ─ en était-ce vraiment encore une ? ─ lui griffa le dos, déchirant par le même coup celui de son t-shirt, et sa peau. La brûlure déferla sur son cerveau, et les larmes de douleur dans ses yeux. Mythri n'avait jamais été vraiment douillette, mais là, elle sentit clairement les tissus -enfin, n'exagérons pas, les deux premières couches de son épiderme plutôt- se déchirer, dévoilant quatre fin traits de chair à vif. Ça n'était pas vraiment profond. Mais c'était douloureux. Elle fit volte-face, sollicitant son dos, ce qui lui donna l'impression que sa peau se déchirait encore plus, et envoya le panneau dans la gorge de la responsable -qui devait être une vendeuse. Aux ongles longs, et au vernis rouge écaillé, ravivé par les gouttes de sang qu'elle lui avait volé. Elle retira la pointe de bois de la gorge de la goule, et la replanta dans son oeil, le hasard se rendant complice du succès de son approximation.

    Dix. Restaient douze, dont sept enfants - entre 5 et 7 ans, moins d'un mètre trente, probablement un centre aéré venu pique-niquer. Et leurs trois accompagnateurs, une vingtaine d'année à tout casser, étudiants désirant gagner un peu d'argent par un petit boulot sans danger qui leur avait finalement coûté la vie. Et deux autres, un homme et une femme qui devaient avoir une cinquantaine d'année, probablement un couple, l'homme un bras en moins, la femme la mâchoire heureusement brisée. Ils étaient ceux qui étaient à l'extérieur du noyau qu'ils venaient de traverser.

    Mythri courut pour rejoindre Icare et Sam, espérant leur échapper -ils étaient lents, comme toutes les goules. La douleur augmenta. Peut-être était-ce plus profond qu'elle ne le pensait. Elle repensa à la jeune femme qu'elle venait de transpercer. Elle s'arrêta. Vomit ses tripes. Arriva au niveau de Icare et Sam, tandis que le reste de la troupe mort-vivante traînait des pieds jusqu'à eux. Lentement. Mais sûrement. Ils n'avaient pas intérêt à traîner, et elle n'avait pas intérêt à s’évanouir.

    Mythri n'avait jamais été vraiment une battante. Enfin, si. Mais pas physiquement. Son petit corps amaigri supportait mal les mauvais traitements.
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Sam le Chien
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MessageSujet: Re: Ballade # Libre.   Ballade # Libre. - Page 2 Icon_minitimeMer 30 Juil - 19:26

    Voilà que finalement les humains le rejoignaient !

    Sam trépignait sur place, dardant son regard vif sur les bennes à ordure et les quelques têtes de goules qui parfois dépassaient derrière elles. Il sentait l'électricité qui semblait courir dans tous ses membres ; il était, littéralement, une boule de nerfs surexcitée.
    Le mâle réapparut en sautant maladroitement dans un premier conteneur. Sam se demanda vaguement si c'était là un jeu pour lui — ce n'était pourtant vraiment pas le moment ! Sam aimait jouer, oh oui, Sam adorait ça, mais non, ce n'était pas le moment de jouer !
    Il pencha légèrement la tête sur le côté, jetant un regard perplexe à l'humain qui sortait du conteneur, lorsque la femelle apparut à son tour. Sam poussa un jappement et en un clin d'oeil fit demi-tour et détala dans l'allée qui s'offrait désormais à eux, pour le moment vierge de toute menace. Il disparut à l'angle, entre deux bouts de bâtiment, tout au bout, tournant à droite. Au-dessus de sa tête, incrustés dans le mur qu'il longeait, de larges conduits d'aération geignaient sous la morsure du soleil. Sam n'aimait pas le bruit qu'ils faisaient. Il ne les avait jamais aimés.

    Mais cette odeur, celle-là, celle qu'il suivait, oh, qu'est-ce qu'il l'aimait.
    Il accéléra l'allure. Ses coussinets lui faisaient mal mais il n'y pensait même pas. Il regardait droit devant lui et filait en ligne droite.

    Et puis soudain, peut être deux-cent mètres plus loin, l'espace se dégagea. Le mur de gauche fit place à un grillage et le grillage fit place à un espace vide. L'allée s'élargissait soudainement pour laisser apercevoir un tout petit parking de service qui devait très certainement servir aux camions d'éboueurs et à certaines livraisons.
    Sam tourna à gauche. Et s'arrêta finalement lorsqu'il ne put aller plus loin.
    Là, comme un piquet. Sam était bloqué.
    Ce que c'était frustrant.

    Levant les yeux, il se lécha les babines, les oreilles plaquées contre l'arrière de son crâne. L'air un peu intimidé, il regardait aussi haut qu'il le pouvait.

    Et elle se tenait là.
    Imposante, fière, quoi qu'effrayante et chaotique. Elle, une gigantesque barricade. Un amas d'objets en tout genre, plus ou moins contondants, tous imbriqués les uns dans les autres ; un immense mur fait de pics, de palettes, de sacs de ciment parfois, de pierres et de briques, de conteneurs à ordures, de barbelés, de bouts de verre brisés, de fourches et de pioches, de tôle et de bois. Une véritable muraille infranchissable qui s'érigeait de part et d'autre du point central où se trouvait désormais Sam. A gauche, la muraille. A droite, la muraille. En haut, la muraille.
    Soyons honnêtes. Elle n'était pas si haute que ça. Cinq mètres tout au plus. Mais ses remparts étaient si acérés, si bourrés de pièges en tous genres qu'il aurait été absolument impossible de la gravir.
    Dans un coin, une goule, une femme devenue rachitique avec le temps et la faim, empalée sur l'un des énormes pieux qui dépassent de la base du "mur", tente vainement de s'extirper de là.
    Là-bas, des cendres, des traces d'explosions, comme de l'essence qui aurait été déversée depuis un seau ou des coktails molotov qui seraient tombés, et des restes de corps qui gisaient au milieu.
    Un autre zombie écrasé sous un énorme pavé de béton et qui bouge désespérément les bras en bouffant le sol.

    Depuis votre position, vous ne parvenez pas à voir ce qui peut bien se trouver derrière cette muraille. Impossible de vous reculer car l'un des bâtiments de Sun City se trouve juste derrière vous. Peut-être qu'en prenant un peu de hauteur, vous distingueriez quelque chose.

    Mais en attendant, une chose est sûre : c'est là une construction humaine. Qui date d'après le début de l'invasion.
    Et ce n'est de toute évidence pas vous qui l'avez construite.
    Sinon, Lorentz l'aurait mentionnée.
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Icare
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MessageSujet: Re: Ballade # Libre.   Ballade # Libre. - Page 2 Icon_minitimeVen 1 Aoû - 18:48

[Mais... Mais c'est tellement génial i_i]

Icare jeta un oeil par dessus le mur de conteneurs qui le séparait de la masse grouillante et dégoûtante des goules, juste à temps pour voir Mythri, penchée en avant, occupée à vomir ses tripes au pied des poubelles. Pour la première fois depuis bien longtemps, le musicien sentit monter en lui un léger sentiment de culpabilité. La jeune fille n'était pas responsable du fait qu'il ait pris la liberté de détacher Sam au lieu de le promener en laisse, alors que c'était justement ce que lui avait demandé Lorentz, ni du fait qu'il ait décidé de rattraper le chien à travers la masse des zombies, et encore moins du fait qu'il l'ait, de ce fait, obligée à le suivre. Elle n'était pas grande, pas épaisse, pas vraiment de taille à se battre, et Icare l'avait forcée à le faire.

Pour la première fois depuis son adolescence, Icare pris conscience que son comportement était passablement dégueulasse.
Et il eut des remords.
Décidémment, l'apocalypse changeait les gens.

Quand la petite brune l'eût rejoint, Icare se tourna vers elle et entrouvrit la bouche, comme pour parler. Ses mots n'eurent toutefois pas le temps de franchir la barrière de ses lèvres : le border, visiblement très heureux que ses poursuivants l'aient enfin rejoint, décida de reprendre sa course folle et s'élança dans l'allée. Les excuses attendraient : le sens de l'orientation du Blond était tout bonnement affreux, et s'il perdait une fois de plus le roquet - j'ai tellement pas de synonymes pour le mot "chien", c'est atroce - il y avait assez peu de chances qu'il parvienne à le récupérer. Laissant une fois de plus sa comparse en plan, le blond se remit à courir - il commençait sérieusement à être essoufflé - après le clébard. Il se jura d'exiger au moins une bonne centaine de dollars de Lorentz dans l'hypothèse où il parviendrait à ramener Sam vivant au refuge, parce que là, il était promené pour les quinze prochaines décennies. Vivant, parce que l'envie d'exploser la caboche du chien à coups de harpons devenait de plus en plus séduisante.

Lorsque le chien s'arrêta enfin, après avoir dépassé allées sombres et vide-ordures en pagaille sur des kilomètres - c'était du moins l'impression qu'en avait le blond- ce dernier eût du mal à croire à ce qu'il voyait. Une muraille - car c'était réellement le mot le plus adapté à la construction qui lui faisait face - se dressait devant lui. Une véritable barricade de guerre, composée d'un éventail d'objets aussi variés que dangereux, et protégée à sa base par des pieux acérés - une goule qui remuait faiblement en avait fait les frais - avait été érigée ici, à dix mètres à peine du centre commercial. Hormis des cendres - débris de cocktails molotov ? - plus loin, aucune manifestation humaine de ce côté de la barrière. C'était, évidemment, une construction humaine - parce que si les zombies parvenaient à construire ce genre de choses, ça allait commencer à devenir rudement compliqué de survivre - et il semblait peu probable qu'elle ait été conçue par des réfugiés, parce qu'il aurait été tout de même sacrément con de mettre les pieux de ce côté-ci du rempart, et en plus, ça ne protégeait décidément que dalle, à part un mur du centre commercial.

Et en plus, ça sentait la bouffe à plein nez.
Ce qui expliquait l'enthousiasme du chien, le nez levé au ciel, museau braqué vers la barricade.

Icare jura. Il aurait tellement, mais tellement aimé que cette promenade ne soit qu'une simple promenade, qu'il quitte le refuge une heure et qu'il récupère ses quarante putains de dollars sans que cela n'aille plus loin. Là, il était crevé, il avait faim, sa jambe lui faisait un mal de chien et il avait sacrément peur qu'elle ne s'infecte, puisque les notions d'hygiène chez les zombies étaient particulièrement abstraites. En plus, il avait peur que le sang attire les morts-vivants. Et voilà qu'ils faisaient certainement la découverte du siècle. Cela signifiait, en clair, qu'il ne pouvait pas en rester là. Ils avaient fait tout ce chemin - pour un steak en train de cuire - et leur découverte était forcément importante.
Il leur fallait découvrir qu'est-ce qui se cachait derrière la muraille.
Ou plutôt, qui.

    - Lorentz, je te jure, tu me dois au moins deux cent dollars.

Icare tourna le dos au mur infranchissable. Un épais tuyau, devant faire office de gouttière, habillait seul le mur nu et froid du mall. Une dizaine de mètres plus haut, la surface verticale s'interrompait en une sorte de terrasse, de laquelle on devait voir un joli panorama.
Dont l'autre côté de la barricade.

Il jeta un regard désolé à Mythri, qui l'avait finalement rejoint. Sincèrement, il s'en voulait de l'avoir traînée ici, c'était peu probable qu'à sa place, il ait traversé le groupe de zombies. Et jusque là, elle n'avait pas bronché.

Sans un mot, il entama l'ascension du mur de Sun City, ménageant comme il pouvait sa cuisse blessée alors qu'il se hissait le long de la gouttière, prenant appui sur les énormes rivets qui fixaient le tuyau de plastique au mur. Il était plutôt doué en escalade, ayant passé son enfance à grimper aux arbres dans la propriété de son père, et les rivets de la gouttière lui facilitaient également grandement la tâche. Il parvint donc, bien qu'assez handicapé par sa coupure, assez rapidement sur la terrasse.

Et se retourna.

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Mythri
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MessageSujet: Re: Ballade # Libre.   Ballade # Libre. - Page 2 Icon_minitimeSam 2 Aoû - 13:46



    Mythri, quant à elle, était elle aussi un véritable petit singe. Mais un petit singe qui pour l'heure avait plus besoin d'un lit, d'un bandage, de désinfectant et de paracétamol, voire de somnifères, que de se payer une petite grimpette-party.
    Elle était encore un peu dans les vapes, la tête tournant n'aidant pas à se concentrer, mais elle avait bien compris ce qu'elle voyait. C'était une putain de barricade. Il y avait donc un petit noyau d'intrus - ou du moins des survivants ne faisant pas partie du refuge - qui se terrait derrière cette montagne d’immondices consciemment, méthodiquement empilées. Tandis qu'Icare, après un regard désolé, auquel elle ne répondit que par un signe de tête qui pouvait traduire agacement, épuisement ou encore un "j'en suis plus à ça près, arrange toi juste pour bouger ton joli petit cul" (non pas qu'elle ai regardé, d'ailleurs). En attendant, elle s'assit près de Sam, qui semblait calmé. Ou plutôt, se laissa tomber telle une bouse puante sur le sol meuble, surveillant l'horizon au cas où leurs amis en cours de pourriture trouvent un moyen de passer pour les rejoindre. Elle caressa machinalement le chien, qui était tout de même à la base de tout ce bordel, mais qui n'y pouvait finalement pas grand chose - c'était un chien, après tout. Il avait sans doute voulu leur montrer sa superbe découverte, ou alors voulait juste qu'ils lui choppent le contenu de ce qui semblait être en train de cuire au barbeuc' de l'autre côté de la muraille, d'après la fumée - et l'odeur.
    Mythri resta ainsi moins de trente secondes, avant de se dire que ça n'était quand même pas très sûr, pour elle. Elle ne pouvait pas vraiment compter sur son agilité compte tenu de la blessure qui décorait maintenant son dos, mais elle pouvait trouver un moyen de se mettre un peu plus à l'abri. Grimper jusqu'à la terrasse était exclu, déjà parce qu'elle n'était pas vraiment en état, et ensuite parce qu'elle n'allait pas laisser Sam seul, surtout après tout ce bordel pour le récupérer. Elle examina le mur, et décida de monter sur un conteneur un peu saillant, qui, sans être trop haut, la mettrait sans doute à l'abri d'attaques immédiates, avant de la coincer si elle n'était pas assez rapide à déguerpir en contournant la muraille, risquant probablement de perdre une jambe dans un piège -elle avait bien vu les explosions et morceaux de membres de goules-, ou bien continuer son ascension quelques centimètres de plus, pour se trouver à un peu plus de deux mètres, hors de portée des mains les plus avides et assez près pour passer son morceau de panneau à travers les orbites des plus impétueux. Oui, ça paraissait bien. De toute façon, elle ne pouvait guère grimper plus haut, même dans son état normal. Un conteneur, puis un vieux frigo -la présence de cette muraille expliquait aussi le fait que la plupart des magasins du mall aient été pillés, y compris ceux de mobilier- et elle serait dans une sécurité relative. Et Sam pouvait sauter assez haut pour la rejoindre, s'il comprenait. Mais il avait été bien dressé, et devrait comprendre si elle tapait à côté d'elle comme une imbécile en le regardant et faisant des gestes d'autiste, comme toute personne essayant de se faire comprendre d'un animal. Qui s'ils étaient plus intelligents qu'ils ne le supposaient, devaient bien se marrer.

    Elle se percha donc, d'abord à un mètre, après avoir vérifié qu'elle n'allait pas mettre le pied sur un piège. Ses spartiates n'auraient pas apprécié. Elle fit signe à Sam de sauter pour la rejoindre. Et ils allaient tout les deux attendre le retour, soit des goules, soit de Icare. Icare étant bien sûr l'option préférable.

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Sam le Chien
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MessageSujet: Re: Ballade # Libre.   Ballade # Libre. - Page 2 Icon_minitimeSam 2 Aoû - 14:42

    Sam, queue battante, observa le mâle tandis que ce dernier, après l'avoir rejoint, se mettait visiblement en tête d'escalader le bâtiment qui faisait face au Mur.

    Sam ne savait trop quoi penser de ce mâle. Etait-ce là du pur génie ou juste de la bêtise extrême ? S'il y avait bien un mur à franchir, c'était le Mur, il aurait été inutile d'essayer d'entrer dans le bâtiment que le mâle tentait d'entrer pour la simple et bonne raison qu'on pouvait déjà y entrer, c'était la Maison. L'air un peu pantois, il pencha légèrement la tête sur le côté, observant le mâle qui se débattait pour se hisser en hauteur, sans trop savoir quoi faire. Sans doute qu'en sa qualité de fier descendant du singe, le mâle avait parfois un peu envie de grimper au arbres et à tout ce qui se présentait.
    Mais ce n'était pas gentil !
    Parce que Sam, lui, ne pouvait pas grimper !
    Et maintenant il était tout seul en bas !

    La petite femelle arriva finalement à son niveau et s'échoua littéralement à ses côtés. Sam, tête et oreilles basses, émit un petit son aigu en se léchant la truffe, tendant le nez vers elle. Peut-être qu'elle aussi elle ne pouvait pas grimper aux arbres. Elle ne descendait pas assez du singe. En tout cas elle était seule avec lui.
    Mais Sam releva bien vite la tête et se tourna vers le Mur. Il fallait vraiment vraiment beaucoup qu'il aille de l'autre côté. Parce que ce qui l'intéressait, lui, ce n'était pas le Mur, c'était ce qu'il y avait derrière.
    La femelle s'éloigna de lui et il s'approcha un peu plus des pieux qui s'extirpaient du sol et pointaient droit vers le ciel. Méfiant, il se tapit à terre, mais n'osa trop s'avancer. Ces choses, même s'il avait très envie de les renifler, ne lui disaient rien de bon. Mais il devait passer !
    Frustré, Sam poussa un aboiement un peu aigu, signe manifeste de sa frustration. Il piaffa sur place avec énervement.
    Derrière lui, soudain, un concert de grognements.

    De son point de vue, Icare ne pouvait malheureusement pas voir grand chose : la muraille était haute. Il ne pouvait distinguer que les vieux murs de brique rouge de ce qui semblait être un bien vieux bâtiment.
    Un bâtiment plutôt grand lui aussi, bien moins moderne que l'infrastructure du mall tel que les Survivants le connaissaient, mais pourtant. S'il prenait la peine de plisser un peu les yeux, de regarder avec attention, Icare aurait pu voir, quelque part sur sa droite, quelques restes de peinture couleur crème, à moitié écaillée, lorsqu'elle n'était pas recouverte par la crasse et la poussière.
    Sun City.

    Mais pas le temps de pousser les recherches plus loin. Les zombies avaient beau ne pas être des créatures dotées d'un intellect transcendant de génie, ils avaient souvent de la suite dans les idées.
    Un crissement suivi d'un fracas brusque, en provenance des conteneurs.
    A force de s'amasser contre les poubelles, les goules avaient visiblement réussi à se frayer un chemin dans l'allée, et avaient même renversé un conteneur tout entier.
    Voilà qu'une armée de morts s'amassait dans l'allée empruntée par Icare, Mythri et Sam et se traînait joyeusement vers eux. Le passage était totalement bouché, les cadavres étant incroyablement nombreux. Certains faisaient même une taille colossale.
    Il fallait trouver une issue de secours, et vite. Déjà les premières goules pointaient le bout de leur nez — lorsqu'il existait encore – derrière la portion de grillage qui longeait la petite esplanade. Elles seraient bientôt sur eux.

    Sam, se retournant, poussa un profond grognement.
    Stupides Non-Morts, ce n'était décidément pas le moment !
    Il leva le nez vers la femelle, qui était perchée non loin de lui. Il aboya à son adresse. Ils étaient en danger et ce n'était pas depuis son perchoir qu'elle parviendrait à leur échapper : la preuve, lui-même, Sam, qui ne descendait en aucun cas du singe, était capable de la rejoindre !
    Le Border Collie leva ensuite le nez vers le mâle. Il aboya derechef. Fini de jouer, bon sang, humain !
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Icare
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MessageSujet: Re: Ballade # Libre.   Ballade # Libre. - Page 2 Icon_minitimeLun 4 Aoû - 13:19

Il ne voyait rien.
Icare eut envie de jurer, mais dans la mesure où cela représentait la quasi-totalité du contenu des conversations diverses et variées - lol - avec les interlocuteurs tout aussi divers et variés - lol² - qu'il avait eues depuis le début de ce topic, et que cela n'avait, pour l'instant, pas servi à grand-chose, le blond se contenta d'un soupir blasé. Décidément, il était las. Le bâtiment annexe, dont il avait estimé la hauteur à une dizaine de mètres, ne devait guère s'élever qu'à cinq ou six mètres au maximum, et il ne pouvait voir, de l'autre côté, qu'un bâtiment de briques rouges, avec des inscriptions peintes et passées que le Musicien tenta de déchiffrer, sans succès.
Et c'était tout.
S'il y avait des vivantes de l'autre côté, ils n'étaient décidément pas désireux de montrer le bout de leur nez.

Un aboiement tira le musicien de sa réflexion. En bas, Sam, les yeux rivés sur lui, aboyait comme un possédé dans sa direction. Spontanément, Icare chercha Mythri des yeux. Elle n'était pas sur le sol à côté du chien. Il la repéra, après quelques instants de stress intense, réfugiée sur un conteneur. Mais pourquoi aboyait-il, le clébard ?

Une odeur désagréablement familière vint chatouiller les narines du jeune homme. Une odeur de chair moisie, de carne en putréfaction et de mort.
Les zombards.

Ayant visiblement réussi à passer la maigre protection que représentait les conteneur,les goules déferlaient dans l'allée. Fin déferlaient, en se traînant, en boitillant, en rampant presque, mais avançaient tout de même. Et étaient bien plus nombreuses que le petit groupe qu'ils avaient traversé finalement sans trop de dommages sur Sun Plaza. Apparemment, la petite vingtaine d'individus qui constituait la joyeuse troupe quelques dizaines de minutes plus tôt avait trouvé des copains, et ils étaient désormais trente, ou peut-être quarante, à se masser dans l'allée. Ils n'avaient pas encore atteint la placette où devaient passer les éboueurs, et comme la terrasse sur laquelle se trouvait Icare faisait le coin, il pouvait déjà les voir. Certains avaient une taille purement démentielle, dépassant les deux mètres de haut.
Bordel, les mecs, on est que deux à être comestibles...

Maintenant, plus question d'explorer quoi que ce soit.
Maintenant, on tentait de rentrer.
Entiers.
Avec le chien.

Ça chauffait.
Là où il était, le Blond était à l'abri, et il pouvait à la limite essayer de hisser Mythri avec lui. Mais il y avait le chien. Et puis, de toute façon, les goules allaient s'amasser en bas et ils finiraient par crever de faim sur leur perchoir. Il valait donc mieux redescendre.

Icare se laissa donc glisser le long du tuyau avec plus de maladresse et d'audace que d'agilité, et parvint tant bien que mal au bas de la terrasse. D'ici, il pouvait parfaitement constater que le lieu où ils se trouvaient était un cul-de-sac.

A moins que.
Plus loin, sur la droite, se trouvait une porte, dans le mur du mall. Une minuscule porte, probablement ouverte sur l'escalier de service opposé à celui qui menait au refuge. Elle se trouvait au fond d'un renfoncement dans la paroi du centre commercial. Si il y avait de très fortes chances qu'elle soit fermée, cela représentait pour l'heure leur seule issue. Et c'était carrément étrange que personne n'ait remarqué cette barricade avant avec une entrée du mall aussi proche, quoi que si elle avait été construite récemment, c'était probable qu'une personne y soit passée sans que la barricade existe encore. Et peut-être même que cette personne se souvenait de ce qu'il y avait derrière. Et cette apparition soudaine de porte pile au moment ou les deux personnages en ont besoin fait carrément deus ex machina complètement injustifié mais je vois pas comment sauver lesdits persos, c'est de l'impro totale et je suis vraiment en panne d'inspi. Quoi qu'il en soit, Icare appela Mythri, lui indiquant la porte d'un mouvement de bras. Il en profita également pour siffler Sam, et commença à courir vers la porte.

Les premières goules commençaient déjà à apparaître au bout de la ruelle.
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Mythri
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MessageSujet: Re: Ballade # Libre.   Ballade # Libre. - Page 2 Icon_minitimeLun 4 Aoû - 13:41



    En voyant, grâce aux avertissements de Sam, le nombre de goules qui arrivait, bien loin de la petite dizaine qu'elle avait laissé, Mythri pâlit. Et se hâta de descendre, tandis qu'Icare touchait le sol. Sinon, elle allait être coincée. Elle atterrit sans grâce, grinçant des dents à cause du choc qui se répercutait dans son dos, n'améliorant pas son confort présent. Qui était tout de même moins important que sa vie. Le blond la héla, montrant une porte, tandis que les premières goules renversaient les conteneurs, tandis qu'une ou deux passaient par l'étroit chemin qu'il y avait entre les obstacles. Et si les goules avaient pu renverser les conteneurs, c'est qu'il s'agissait là d'une vraie horde. Une horde commençant, pour Mythri, à une cinquantaine de têtes. Elle déglutit difficilement en voyant le prototype de l'armoire à glace, la gueule arrachée en bonus, qui se traînait vers elle. Elle n'hésita pas, et bondit comme un boulet de canon -blessé, mais tout de même rapide- jusqu'à la porte.

    Il s'agissait d'une des nombreuses portes de service du centre, que Mythri avait l'habitude d'utiliser quand elle devait déguerpir vite fait d'un endroit devenu dangereux. Elle n'avait jamais emprunté celle-là, mais elle était à peu près sûre qu'ils y seraient en sécurité - du moins s'ils fermaient la porte et que les goules ne décidaient pas de la faire tomber, mais ne poussons pas l'imagination pessimiste trop loin. Sam était un malheureusement gros chien, et si elle l'avait pu, elle l'aurait prit sous le bras, pour être sûr que cette fois il ne ferait pas le con. Mais elle ne pouvait pas.

    Les goules se poussaient dans une démarche lente et désarticulée vers eux. Les plus proches étaient à à peine quelques mètres. Ils avaient tous les trois passé la porte. Mythri, Icare, et le chien. Elle la claqua donc, et s'engagea en courant dans le couloir sombre, mal éclairé par les panneaux "sortie de secours" (tu ne crois pas si bien dire Charles), qui mènerait Dieu sait où, mais qui au moins les éloignait des goules, qui grattaient à la porte. À mesure qu'elle s'éloignait, elle entendait moins leurs râles. Elle avait en même temps un peu l'impression d'être en transe. Elle ne s'arrêta que quand, après quelques minutes de courses sans, clairement, se soucier du tout de ses compagnons d'infortunes, ils se retrouvèrent au pied d'un escalier étroit. Logiquement, s'ils montaient, ils arriveraient sur le toit. En sécurité. Elle commença donc à le gravir, malgré ses jambes tremblantes et son souffle court. Ils s'arrêteraient quand ils seraient au Refuge.


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MessageSujet: Re: Ballade # Libre.   Ballade # Libre. - Page 2 Icon_minitimeMar 5 Aoû - 14:49

    Malheureusement pour Icare et Mythri, l'escalier qu'ils empruntaient à présent menait sur un cul-se-sac, ou plutôt, une porte verrouillée depuis bien longtemps, par mesure de sécurité.

    Leur folle cavalcade ne pouvait donc s'achever que sur un échec tonitruant et une mort certaine. Vos persos sont morts. Leurs fiches ont été envoyées aux archives, merci d'en créer de nouveaux lol.
    Ils trouvèrent donc porte close. Et malheureusement pour les deux survivants, les zombies, eux, avaient bel et bien réussi à les suivre dans le couloir, malgré l'obstacle éventuel que pouvait représenter la porte qui donnait sur la petite esplanade, et qui au final avait eu la bonne idée de ne pas se refermer totalement — cette porte-là avait toujours été capricieuse, au grand damn de Lorentz –, offrant ainsi aux goules une chance de poursuivre leurs proies.
    Pourtant, et au dernier moment c'est à dire lorsque les goules étaient à deux doigts de les bouffer parce que c'était plus sympa de faire ça dans un cadre vraiment critique, il y eut un cliquetis, un bruit de serrure qu'on déverrouille. La poignée s'abaissa et la porte s'ouvrit avec violence sur une silhouette familière.

    — Bougez de là immédiatement ! aboya férocement Lorentz en s'écartant pour les laisser passer.

    Lorentz, qui semblait à vrai dire encore plus de mauvais poil que d'ordinaire, et ce n'était franchement pas une bonne chose, chercha du regard quelque chose qui devait se situer au niveau des jambes des deux survivants ou un peu en dessous. Il cilla légèrement lorsqu'il trouva ce qu'il voulait.

    — Au pied, Sam !

    Le Border, qui ne savait pas trop s'il devait faire la fête au Grand Gris parce qu'il était très content de le voir ou s'il devait se coucher par terre parce que de toute évidence le Grand Gris n'était pas content et il lui faisait très peur dans ces moments-là, s'exécuta rapidement, queue et oreilles basses. Il slaloma entre les jambes des deux humains, franchit rapidement l'encadrement de la porte et alla vite s'allonger aux pieds du Grand Gris, dardant sur lui de grands yeux larmoyants qui se voulaient aussi purs et innocents que possible. Sam ne jouait jamais au con avec le Grand Gris. Sam voyait le Grand Gris comme un Alpha particulièrement irascible, quoi que gentil dans le fond, dans le fond tout au fond du fond fu fond.
    Le chien en place, Lorentz reporta son attention sur les deux gosses, et les fusilla du regard, les muscles de ses mâchoires particulièrement saillants, signe que sous son épaisse barbe grise, il serrait vraiment, vraiment beaucoup les dents, et était très certainement à deux doigts de leur aboyer à nouveau après, quitte à rameuter tous les zombies du quartier par la même occasion, parce que dans ces moments-là, Dieu sait si sa voix portait.
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MessageSujet: Re: Ballade # Libre.   Ballade # Libre. - Page 2 Icon_minitimeJeu 7 Aoû - 1:02

Mythri claqua la porte.
Icare souffla un bon coup. La porte n'était absolument pas verrouillée et ils étaient bien loin d'être hors de danger, mais c'était la première fois depuis le début de l'après-midi qu'ils avaient un peu de répit. Devant eux s'ouvrait un couloir sombre, qui donnait sur un escalier encore plus sombre. Ce qui était inquiétant, uno parce que ce genre d'endroit rappelait méchamment un décor de film d'horreur où de jeunes vierges se faisaient taillader le minois à la hache, secundo parce que c'était parfaitement possible qu'une - ou plusieurs - goules se terre dans l'obscurité et soit parfaitement indécelable avec le bordel que faisaient les zombies contre la porte, et tertio parce que l'absence de lumière suggérait l'absence d'issue, et ça, c'était certainement le plus flippant. En tout cas, ce couloir représentait leur seul espoir de survie, si mince et peu avenant soit-il. Ce que Mythri avait compris, car elle s'avançait vaillamment dans le noir. Icare soupira - il n'aurait jamais dû n s'arrêter ni réfléchir, la preuve, il flippait - et la suivit. Sam, apeuré, se ratatinait à vue d'oeil et Icare saisit le chien tremblant et commença à le tirer par le collier. L'animal consenti alors à contrecœur à suivre les deux humains, la tête basse et la queue entre les jambes - ah ben on fait moins le malin, d'un coup - alors que les bipèdes gravissaient les escaliers.

Mythri abaissa la poignée.
La porte s’entrebâilla. Le problème, c'était que ces deux évènements n'étaient liés par aucun rapport de cause à effet. La porte qui s'ouvrit, c'était celle qui était au bas des marches et au bout du petit corridor, pas celle que la jeune fille avait tenté sans succès de déverrouiller. Les mort vivants faisant l'effet d'un bélier contre le panneau de plastique et de métal, ce dernier ne tarda pas à s'ouvrir complètement et une masse de chair en putréfaction déferla dans le couloir. Pas que les goules avancent bien vite ; les derniers poussant les premiers, la horde se trouva bientôt au pied de l'escalier, puis à mi-hauteur, puis juste derrière eux. Icare ne se rendit pas compte qu'il lâchait le chien. La seule chose qui le touchait là, maintenant, c'était qu'il allait se faire bouffer comme une merde dans un escalier de service miteux et glauque qui s'ouvrait sur des poubelles, et que comme fin, on avait fait plus glamour. Dans ses derniers instants de lucidité, Icare se dit qu'en fait, il n'aurait jamais dû poursuivre le chien, il ne risquait rien, il aurait certainement pu revenir tout seul au refuge, ça a du flair un chien, même si celui-ci était stupide il avait du flair et il aurait pu...

    - Bougez de là immédiatement !

La porte s'ouvrit, et la bonne, cette fois. Lorentz n'eut pas à se faire prier d'avantage : l'instinct de survie prenait le dessus. Il appela Sam qui alla se coucher sans se faire prier aux pieds de son maître - traître - et verrouilla aussitôt la porte. Ce que foutait le chef de la sécurité derrière le battant pile à ce moment là, le blond ne se l'expliquait pas, et cela resterait probablement toute sa vie un mystère. Ce qui était sûr, c'était que cette apparition providentielle leur avait sauvé la vie.

Icare reprit son souffle. Étrangement, toute la verve qu'il avait manifesté plus tôt dans l'après-midi à l'attention du militaire s'évapora en un instant. Pire, il se sentait coupable, comme un gamin que l'on a pris la main dans le sac à voler des bonbons chez la boulangère. Coupable de quoi, il aurait été bien en peine de le définir : il avait promené le chien, il l'avait, avec l'aide de Mythri, ramené entier - des trois protagonistes, c'était même celui qui était en meilleur état - et il avait découvert un truc intéressant. Pourquoi Lorentz lé fusillait-il ainsi du regard, à leur donner envie d'ouvrir la porte et de se jeter tête la première dans la masse de goules ? Peut-être parce qu'ils avaient failli perdre le chien et qu'ils avaient fait rentrer des zombies dans le mall ? Beaucoup de zombies ? Ah oui...

    - Merci.

Tout de même.
Bien qu'au fond, Icare se disait que c'était peut-être juste pour faire rentrer le chien que Lorentz avait ouvert la porte, et que lui et son acolyte n'étaient peut-être juste que des dommages collatéraux. Le jeune homme repoussa cette idée ; un peu parce qu'il espérait qu'il restait au militaire, aux tréfonds de son âme, un peu de foi en l'humanité, et beaucoup parce qu'il détestait l'idée que, d'une certaine manière, ce crétin de Sam les ait sauvés.

Néanmoins, le musicien rassembla le peu de contenance qui lui restait pour tenter de construire une phrase à peu près grammaticalement correcte pour décrire ce que lui et la jeune fille avaient vu dehors.

    - Il y a... Une barricade. De l'autre côté de la porte, certainement piégée. Humaine, c'est sûr. Protégée par des pieux. J'ai pas pu voir ce qu'il y avait derrière. J'ai essayé. Trop haute. Ça veut dire que... Qu'il y a d'autres survivants. Peut-être hostiles, y'avait des... Des traces de trucs cramés au sol, genre des cocktails molotov.


...Et maintenant, on ne pouvait plus y aller.
Bon, pour la construction, on repasserait. Pour la cohérence, aussi.


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MessageSujet: Re: Ballade # Libre.   Ballade # Libre. - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Aoû - 12:39

    Lorentz avait un don pour se montrer impassible.

    C'était une qualité — quoique certains s'accordaient pour dire que c'était plus un défaut qu'autre chose – qui lui avait valu une certaine réputation au sein des US Marines et qui les avait tirés, ses hommes et lui, d'un certain nombre de situations assez difficiles. Cela lui avait par ailleurs permis de mener à bien bon nombre d'interrogatoires musclés et de conserver une autorité sans précédent du temps où il officiait encore. Cela lui avait également servi par la suite et d'un point de vue général, cela dissuadait les gens de venir l'enquiquiner, que ce soit de près ou de loin.
    Lorentz était une statue de marbre, taillée de manière abrupte et sauvage, que seuls deux grands yeux de glace semblaient à même de maintenir en vie. Deux grands yeux de glace qui suffisaient généralement à communiquer ses intentions à ceux qui avaient le malheur de passer devant eux.

    Deux grands yeux de glace qui les toisèrent d'un air extrêmement sévère tandis qu'ils reprenaient leur souffle face à lui après qu'il ait refermé et reverrouillé avec soin la porte qu'il leur avait ouverte.
    Il ne cilla bien entendu pas lorsque le blond le remercia, ni lorsque ce dernier tenta de lui expliquer ce qu'il avait eu la putain de bonne idée de trouver, merci, petit génie.

    — Je sais, déclara-t-il enfin après quelques instants de silence.

    Il daigna finalement cligner des yeux et se détourna d'eux, passant lentement sa main droite sur sa nuque, et alla même jusqu'à avoir l'air légèrement soucieux, avant de marmonner dans sa barbe, Sam sur ses talons alors qu'il s'éloignait déjà d'un pas lent :

    — Bordel, Chester...

    ... tu aimes décidément me foutre dans la merde.
    Il baissa les yeux vers Sam, qui, trottinant à côté de lui, le fixait avec cette expression qu'ont parfois les chiens, lorsqu'ils semblent tout faire pour percer à jour les sentiments des humains, mais ne les comprennent pas[/i]. Le Border, queue basse, l'interrogeait du regard. Lorentz s'arrêta, l'air pensif. Puis, après quelques secondes à observer le chien d'un air pensif, l'homme se retourna vers Icare et Mythri.

    — Vous rentrez. Maintenant.

    Et il reprit sa marche, bien plus rapidement cette fois, s'éloignant dans l'allée commerciale.
    L'issue qu'ils avaient emprunté débouchait au beau milieu de Fashion Palace, où ils se trouvaient à présent.
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