Lily-Rose Apprenti boucher
Messages : 357 Date d'inscription : 06/05/2013
Feuille de personnage P.U.F.: Chinkara - Meikiro Relationship: Cash: 0
| Sujet: June Blake - The Oncoming Genius Lun 10 Juin - 21:40 | |
| Zombie : nom masculin singulier – Dans le vaudou, fantôme, revenant qu’un sorcier soumet à sa volonté… Nom : Blake Prénom : June Sexe : ♀ Âge : 17 ans Date de naissance : 11 septembre 1995 Origines : New-Yorkaises Emploi : Génie à plein temps Taille : 1m63 Corpulence : Frêle, petites hanches, petite poitrine, longues jambes. Un lien avec l'un des membres du Refuge de Sun City ? Nope, sir!
Theme song : Somewhere only we know - Lily Allen
- Spoiler:
Signe(s) Particulier(s) : * Grain de beauté sous l'œil gauche * Ayant passé la plus grande partie de sa vie dans une bibliothèque, elle a un domaine de connaissances très étendu. Elle possède une mémoire visuelle qui lui permet de retenir l'important de ce qu'elle lit, apprend. On pourrait la qualifier de génie, une de ces personnes sur des milliers qui développe son cerveau plus que les autres. D'une logique et d'une rigueur scientifique étonnante pour son âge. * Très renfermée sur elle-même, elle arrive néanmoins à assimiler et à s’adapter rapidement.
Histoire (Minimum 5 lignes) :
- Spoiler:
June Blake. Née le 11 septembre 1995 à New-York. Lieu de résidence jusqu’à la vague : New-York. Parents : James et Arya Blake.
Née un beau jour de Septembre, June Blake vit le jour dans l’Upper East Side de New-York. Son père, médecin renommé en ses qualités de guérisseur par la nature, souhaitant la préserver du monde extérieur, l’éleva dans leur gigantesque duplex, en plein cœur de Manhattan. C’est ainsi que se développa la passion du savoir chez la jeune June. Très petite, elle commença à s’intéresser à l’immense bibliothèque familiale. Elle apprit à lire seule. Par pur plaisir. Elle aimait à courir parmi les rayonnages, voguer dans la serre sur leur toit, cela suffisait à son bonheur. La vie était simple et elle avait des parents aimants. Somme toute, une existence tranquille et riche en découverte pour la jeune tête blonde. Un événement particulier bouleversa à jamais la petite fille.
11 septembre 2001. La journée avait débuté calmement, enfin presque. Son père lui avait promis quelques jours avant qu’elle irait faire son premier tour en ville pour son anniversaire. L’excitation était donc à son comble pour elle qui n’était jamais sortie du cocon protecteur de l’appartement. Elle s’était préparée, avait enfilé sa plus belle robe, mit des rubans dans ses cheveux. Ils devaient rejoindre Arya, la mère de June, à son bureau au World Trade Center puis aller visiter Central Park, Broadway,... A l’heure du départ, un bruit sourd avait retentit, une épaisse fumée noire avait envahi le ciel. Des flammes gigantesques avaient jailli, au loin résonnaient des milliers de cris.
Elle ne comprenait pas ce qui était en train de se produire. Elle était si jeune, et déjà si isolée du monde que ça lui semblait invraisemblable. Mais que pouvait-il bien se passer là bas ?
Papa ? Papa ? Qu’est ce qu’il se passe ?
Mais son père n’avait rien dit. Il avait composé le numéro de sa femme sur son téléphone et avait appelé, appelé, appelé.
Personne n’avait décroché.
Il avait alors enfilé son trench coat, avait fait passé une veste neuve à sa fille et l’avait entraînée avec lui dans l’ascenseur. Il avait sauté dans la voiture, June sur les talons. Il s’était arrêté le plus près possible, car un pompier les avait empêché d’aller plus loin. Il était alors sorti, couvrant son visage de l’intérieur de son coude, sommant à sa fille de faire pareil.
Elle se couvrit doucement de poussière grise. Ils restèrent là un moment. Qui sembla s’étirer dans le temps. Pourquoi étaient-ils ici ? Pourquoi ne rejoignaient-ils pas sa mère ? Jusqu’au moment où son père se jeta en avant, courant comme si sa vie en dépendait. Il avait couru sur des dizaines de mètres, elle ne l’avait jamais vu dans un état pareil.
Papa ! PAPA ! PAPA ! OÙ TU VAS ?
Elle voulut le suivre. Mais où allait-il ? Un policier l’arrêta. Elle lui montra avec véhémence son père qui courait vers les buildings effondrés. Mais elle ne put le poursuivre. L’air lui piquait les yeux. Elle entendait des sirènes d’ambulances autour d’elle. Des gens pleuraient. Mais que pleuraient-ils ? Qui pleuraient-ils ? Elle essaya de suivre la course de l’homme.
Ce fut la seule et unique fois où elle vit son père s’effondrer. Il s’effondra sur le corps d’une blonde couverte de sang, sortie des décombres par des pompiers. Mais cela, elle ne le vit pas, son père avait disparu aussitôt qu’il s’était laissé tomber. Quand il revint, un long moment plus tard, pantelant, les yeux rouges, il l’amena jusqu’à la voiture, la conduisit à la maison, l’emmena à leur appartement du 10ème étage. Le silence était pesant. Mais où était sa mère ?
On ne va pas voir Maman ? On ne sort plus ? Papa ?
Et sa question resta en suspens. Elle avait froncé les sourcils. Pourquoi son père se comportait-il si étrangement ? Il ne parla plus pendant des heures. Ses questions restant sans réponse, elle avait abandonné l’interrogatoire. Et comme l’esprit d’un enfant ne reste jamais longtemps fixé sur un souci, elle avait passé l’après-midi avec un livre dans une des alcôves de la bibliothèque. Le soir arriva aussi silencieux que la journée. Au moment du coucher, quand James arriva pour la border, il inspira longuement, ce qu’il était sur le point de faire n’était pas facile.
Cette nuit-là, ils eurent une longue discussion. Il lui expliqua que le monde extérieur avait tué sa mère. Que les gens qui vivaient trop longtemps à l’extérieur devenaient méchants qu’ils faisaient cogner des avions dans des immeubles pour faire des accidents, qu’ils aimaient tuer des gens, faisaient de mauvaises choses à des innocents. June, qui fêtait ses six ans ce jour-là s’en trouva peiné, bouleversée, traumatisée. Et durant toutes les années qui suivirent, June le crut, et resta confinée dans son monde intérieur, passant le plus clair de son temps avec son professeur particulier qui lui apportait les journaux quotidiens et parlait avec elle des livres qu’elle avalait à chaque minute qu’elle ne passait pas à dormir, à se balader dans la serre ou à manger. Elle lisait de tout. Et se souvenait de beaucoup.
Elle avait créé un herbier avec les plantes qui poussaient dans la serre. Par page, elle notait le nom commun et scientifique de chaque plante dont elle collait une feuille. Elle inscrivait également l’utilisation usuelle qu’on en faisait, les vertus médicinales qu’on pouvait en tirer et la façon de préparer les remèdes. Elle avait une rigueur exemplaire et gardait même des sachets des graines produites.
Elle avait également à disposition une machine à écrire, qu’elle préférait largement à l’ordinateur –sans internet- pour son côté vieillot, authentique. Sa chambre, tapissée de feuillets encrés de ses textes, poèmes, et autres dessins, était comme son antre sacrée. Chaque meuble était placé de façon stratégique et utile. Bureau orienté pour avoir de la lumière le plus longtemps possible, lit placé de façon à avoir la plus belle vue sans être dérangée par la lumière nocturne,…
Elle avait prit l’habitude de noter les informations importantes en petit dans un carnet qui se remplit d’année en année. Il y avait de tout, mais au dessus de chaque page se trouvait un titre pour les informations et le domaine couvert. Elle s’était ouverte à l’art du dessin et appliqua les techniques théoriques sur de grandes feuilles que son père lui achetait.
A seize ans seulement, elle devait être le plus brillant esprit des dernières générations. Et personne ne le savait. Elle avait une telle connaissance en tant de domaines qu’elle aurait probablement surpassé n’importe un étudiant universitaire en cursus. Elle n’avait plus jamais voulu sortir de l’appartement depuis 2001, elle avait été tellement confinée dans cette idée de mal qu’elle ne le remit jamais en cause. Elle se plaisait dans son monde à elle. Il était si varié qu’elle ne s’ennuyait pas une seconde. Et elle adorait parler de tout cela avec Kiliann, son professeur, et « ami ». Il s’étonnait toujours des sujets qu’ils abordaient, d’une nature très poussée par la réflexion. Ils parlaient de la société qui conditionnait les gens aux crimes, et passaient avec autant de fluidité à l’utilité de telle ou telle plante pour chaque cas.
C’était une sorte de jeu entre eux. Un grand quizz du savoir botanique. Ils allaient dans la serre, puis l’un pointait une plante et l’autre débitait le nom commun et scientifique, le cas où l’utilisation s’avère utile et la méthode de préparation du remède. Un grand drill au moins une fois par semaine. Ils s’occupaient des plantes, veillant à la santé de chacune, récoltant des graines éventuelles. Puis ils passaient souvent le reste de la journée à parler littérature. Ils avaient leur petit « club de lecture » à eux. Toutes les semaines, ils lisaient chacun le même livre et parlaient ensuite de la psychologie des personnages, de ce qu’ils avaient aimé ou non etc. Leur grand Rendez-Vous Littéraire était toujours riche en rires et amusements.
Depuis que Kiliann lui avait appris quelques mots de Français, elle s’était prise d’affection pour la langue et son père lui avait acheté un livre d’apprentissage qu’elle lut avec avidité des nuits entières, répétant le soir dans son lit dans phrases qu’elle ressortait le lendemain à son professeur qui était à chaque fois ébahi de ses capacités d’assimilation. Ils avaient après quelques semaines de petites conversations qui se complexifiaient à chaque fois. Elle lisait alors des classiques en français et se plaisait à proposer au Rendez-Vous Littéraire des pièces de théâtre dont ils reproduisaient parfois les scènes.
Cependant, l’œuvre qu’elle prenait chaque fois autant de plaisir à lire était anglaise, il s’agissait de Peter Pan. Elle se surprenait parfois à faire le lien entre le jeune homme malicieux et elle. Ils vivaient chacun dans leur monde. Lui n’allait pas dans le monde réel car il ne voulait jamais grandir, elle car elle ne voulait pas devenir mauvaise.
Loin des futilités de l’existence, isolée du monde réel, elle avait son propre univers. Alors que n’importe quel adolescent aurait passé des heures sur les réseaux sociaux, devant sa télé, elle, elle passait ces heures en bibliothèque, à lire des classiques, des traités, des encyclopédies illustrées, ou elle s’occupait et apprenait sur les plantes dans la serre familiale.
Elle n’avait d’autre relation qu’avec son professeur qui lui servait plus de compagnon de discussion que d’enseignant, et avec son père, qui était moins là qu’elle ne l’aurait souhaité. La présence discrète de la cuisinière italienne et de la dame d’ouvrage la rassurait. Elle préférait être seule, mais le fait qu’elle ne le soit pas complètement lui apportait la sérénité dont elle avait besoin pour continuer ses passions, qu’elle développait toujours plus.
Elle aimait tant les sciences que la littérature, et affectionnait l’histoire autant que la géographie, ou l’art. Son domaine de connaissances était très étendu. Elle ne s’arrêtait pas une seconde, dévorant du Baudelaire comme du Shakespeare, et avec autant d’intérêt que les théories de Darwin. Pour elle, le savoir était un jeu. Elle ne connaissait pas grand chose du monde de dehors, et ne s’en formalisait pas, elle espérait juste que son père n’y restait pas suffisamment pour devenir mauvais.
Et puis, était arrivée la vague. Son père était seul à la maison avec elle et avait reçu un coup de fil inquiétant. Il avait alors sommé à sa fille que tant qu'il n'était revenu, elle ne devrait sous aucun prétexte sortir de l'appartement. Et elle attendit, attendit, attendit. Ce n'était ni l'eau, ni la nourriture, ni les distractions qui manquaient, aussi, elle passa un très long moment là-bas. Elle vit la pluie et l'orage s'abattre, comme le beau temps revenir. Elle attendit des semaines. Et personne ne vint. Quand elle en vint à manquer de vivres, elle se dit qu'elle avait assez attendu, et qu'elle devait partir à la recherche de son père.
Elle alla dans la chambre de James et dans une commode trouva un sac à l'air résistant, une carte des Etats-Unis avec un plan plus précis de New-York et un marqueur indélébile noir, elle prit le tout et fila dans son antre. Elle se dit, qu'elle ne reviendrait peut-être pas avant un moment, elle prit alors ce qui ne la quitterait pas en voyage, son carnet, son herbier contenant les sachets de graines dans une pochette en plastique (collée sur l'intérieur de la couverture solide), un stylo et une petite boite de cartouches d'encre pleine. Elle passa à la cuisine, enfourna trois barres nutritives et une petite bouteille d'eau dans le sac. Elle mit le gilet en laine brune de son père, trop long pour elle, passa la bandoulière du sac sur son épaule et inspira un grand coup.
Elle allait sortir hors du cadre protecteur de son appartement pour la première fois depuis 2001, soit douze années... Elle tourna la clé dans la serrure, ouvrit la porte. Le couloir était vide. Elle appela l'ascenseur, pas de réponses, peut-être y avait-il une panne? Elle ne le voyait jamais avant, l'appartement était relié à un générateur de secours. Elle entreprit donc la longue descente des escaliers. Arrivée en bas, elle reprit son souffle quelques instants.
L'immeuble semblait vide, inhabité. Étrange... Il n'y avait que des tas indistincts, elle ne le savait pas, mais il s'agissait des anciens habitants, dévorés, dans la pénombre, elle n'avait rien su voir clairement. Si elle avait été plus attentive, elle aurait remarqué les portes défoncées d’où émanaient quelques lugubres bruits de mastication. La porte d'entrée était brisée, un courant d'air s'y engouffrait. Elle sortit. Ses talons claquèrent sur le dallage du trottoir. Elle regarda autour d'elle. Il y avait du brouillard, ce n’était pas exactement le meilleur temps pour sortir d’autant plus qu’un vent frais venaient de la faire frissonner. Elle vit une silhouette à quelques pas et s'approcha.
Excusez-moi, madame? Madame ? Dans quelle rue sommes-nous ?
Et la "dame" se retourna, grognant. June en tomba à la renverse. Son visage était décharné, déformé, laissait paraître ses os à divers endroits, elle mâchouillait une main sale. La survivante venait de voir sa première goule. Et son cri d’effroi avait résonné dans la rue. Elle recula vivement. Puis, sortant du brouillard, d'autres silhouettes arrivèrent lentement, elles envahirent la rue. Les yeux de la blonde s'écarquillèrent, passant de la stupéfaction à la terreur. Le monde extérieur avait rendu les gens mauvais. Elle s'était relevée et avait couru, couru, mais les êtres difformes arrivaient de tous les côtés. Elle était piégée.
Le cœur battant à trois-cents à l'heure, elle n'avait aucun endroit où aller, aucune issue, aucune fuite possible. Et elle ne voyait rien. Perdue, elle était perdue, et alors qu'elle abandonnait tout espoir au vu de la faible distance entre elle et ces monstres, une ruelle s’arracha à la brume épaisse. Elle tenta alors le tout pour le tout, bouscula les rôdeurs et prit la poudre d’escampette vers ce qui semblait une salvation.
Mauvaise pioche. Le boyau adjacent était infesté également. Mais qu’était-il arrivé à tout ces gens ? Elle grimpa dans une benne à ordures avant de se faire attraper et referma le couvercle. Elle ne savait même pas ce que c’était avant d’y entrer. L’odeur l’éclaira rapidement. Une lumière soudaine la fit sursauter.
Ki-Kiliann ?! Mais… Mais… Qu’est-ce que tu fais ici ? Et qu’est-ce qu’il se passe avec ces gens ?!
June, tu es vivante, Dieu merci ! J’étais en chemin pour l’appartement pour voir si tu étais vivante. J’ai du sauter dans cette benne sinon j’allais me faire tuer. Étrange comme l’odeur des ordures efface la nôtre… Mais qu’est ce que tu racontes ?! Comment t’as fait pour survivre si longtemps ? Pourquoi ils veulent nous tuer ? Kiliann, j’ai peur.
June, June, tout va bien se passer si tu écoutes ce que j’ai à te dire. Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi, mais ces gens, dehors, ont été transformés en zombies, comme dans ces livres qu’on a lu un jour, c’est vrai ! New-York est infesté de zombies !! Si j’ai survécu, c’est uniquement grâce aux ordures de cette benne, des restes de fast-food, des trucs qui traînaient…
Où est Papa ? Kiliann ? Ca fait des semaines qu’il est parti. Où est-il ?
J’espère qu’il a su s’en sortir. Bon, il va falloir que tu fasses exactement ce que je te dis si tu veux rester en vie, compris ? Qu’as-tu dans ton sac ?
Une carte de New-York et des USA, mes carnets, de quoi écrire, trois barres nutritives et de l’eau.
[color=black]Montre-moi ta carte. … Bon, il faut que tu essaies d’aller là, à l’extrémité est de la ville, il y aura peut être des renforts. Tu peux le faire June. Il va falloir que tu coures et que tu ne t’arrêtes pas, je serai derrière toi, pour couvrir tes arrières.
Je ne sais même pas par où aller !
Je serai avec toi, tu devras emprunter des grandes avenues comme des petites ruelles, mais tu dois te diriger vers l’eau. Là, on trouvera un pont, ou un tunnel. Tu dois me faire confiance et courir sans te retourner. Je serai là. Je vais détourner l’attention des zombies en foutant le feu à cette benne, ça devrait attirer leur attention assez longtemps que pour nous permettre de nous enfuir. Compris ?
Elle opina et inspira profondément. Elle n’était pas du tout endurante et appréhendait cette longue course comme un débutant appréhende un marathon particulièrement ardu. Tout alla très vite. Ils sortirent en catimini et à l’aide de son Zippo, Kiliann enflamma la benne avant de la pousser vers l’artère. La ruse sembla fonctionner. En tout cas, un truc présent dans cette benne explosa. On trouve de tout dans les poubelles new-yorkaises... Comme des papillons de nuit autour d’une ampoule, les zombies étaient attirés par la benne qui venait d'émettre une explosion minime, mais sonore.
Ils commencèrent à courir. Et à courir, et à courir. June virait asthmatique de tant d’efforts et était prise de violents points de côté. Mais son ancien professeur la tirait en avant, l’entraînant, alors qu’ils risquaient leurs vies à tout moment. Après un long moment, ils arrivèrent au fleuve. Le fleuve, comme à la crainte de l’homme était également infesté. Il ne restait qu’une seule solution, la traversée du cours d’eau soit à la nage, soit sur une embarcation. Il abandonna vite la première idée, June ne sachant pas nager et épuisée comme elle l’était, elle ne parviendrait pas de l’autre côté. Il chercha donc des yeux quelque chose. Et par bonheur, il le vit. Une vieille barque à l’air pas très solide. Il savait ce qu’il allait devoir faire.
Il la prit par la main, sauta par dessus la barrière et courut avec elle jusqu’au bateau de fortune, il la fit embarquer. Il n’y avait qu’une rame.
June.
Non. Non. Non, Kiliann ! Ne m’abandonne pas ! Je suis perdue, je connais pas ce monde ! Kiliann !
June.
Je t’interdis de m’abandonner.
Tu sais très bien qu’on saura pas traverser à deux. Mais je te le promets, je vais trouver un moyen de sortir d’ici, je te le promets. Reste en vie. June.
Non. Non, tu peux pas me faire ça !
Sa voix s’étrangla dans un sanglot. Elle avait peur. Elle ne savait pas conduire de bateau et n’avait aucune idée de comment survivre dans ce monde apocalyptique.
June, je veux que tu grimpes sur cette colline, et que tu survives, compris ? Je trouverai un moyen de passer, je te le promets. Mais tu dois survivre !
Et sur ses derniers mots, et sans lui laisser le temps de répondre, il poussa de toutes ses forces restantes l’embarcation sur le fleuve. Celle-ci tangua, avant de se stabiliser. Il commença alors à courir, courir vers l’un des ponts qui reliait New-York et le continent. Cependant, une chute lui fuit fatale. En se retournant, toujours courant, pour lui crier de ramer, elle trébucha et s’étala de tout son long, les rôdeurs l’encerclèrent alors, et tout ce que la jeune femme entendit fut de longs hurlements déchirants.
KILIAAAAAAAAANN !
Son cri résonna. Elle était seule désormais. Seule contre tous. Elle prit la rame et au hasard l’actionna, par chance, elle saisit rapidement le fonctionnement et usant des forces du désespoir, elle parvint de l’autre côté par on-ne-sait-quel-miracle et mit pied à terre. Elle tremblait. Jambes flancheantes, elle courut, l’haleine depuis bien longtemps perdue, jusqu’à la colline. Elle aperçut une sorte de volume jaune muni de la banderole : « Join Us ». Des renforts, des secours. Elle arriva en haut complètement épuisée et tapa à la porte du bus qui s’ouvrit. Elle entra et la porte se referma derrière elle.
Au bord de l’évanouissement, elle s'écroula sur le sol du car, peinant à retrouver son souffle. Elle venait d'entrer dans le Zombus…
M-Merci.
Elle se leva, prenant appui sur ce qu’elle pouvait et rejoignit la banquette du fond du bus, uniquement occupé par un jeune homme au crâne rasé. Véritable ignorante en relations humaines, elle s'assit en silence, haletante et au bord de la syncope mais, elle était saine et sauve. Elle posa son sac à ses pieds, regarda dehors. Elle se chuchota alors pour elle-même :
Le monde extérieur les a rendu mauvais... Pauvres âmes…
Caractère (Minimum 5 lignes) :
- Spoiler:
Confinée dans un esprit que lui avait inculqué son père, June est effrayée du monde extérieur, elle croit qu'il va la rendre mauvaise. Et ce ne sont pas les journaux qui lui auraient affirmé le contraire, elle n'y lisait que catastrophes sur catastrophes...
Dotée d'une intelligence hors du commun pour son âge, elle a néanmoins très difficile à parler avec les autres. Faut dire qu'en 17 ans, elle n'a jamais rencontré grand monde... Cinq personnes en tout et pour tout : ses parents, la cuisinière italienne et la dame d'ouvrage, mais la relation la plus proche qu'elle ait eut était celle avec son professeur particulier qu'elle a fini par considérer comme son égal, et ami. Tout ce qu'elle sait, elle l'a lu, ou observé. Elle n'avait ni internet, ni le téléphone, ni la télévision, aussi, son passe-temps et passion favori était la lecture. De toutes sortes de livres. Encyclopédie, atlas, romans ou traités scientifiques, tout ce qui attirait son regard tombait à un moment donné entre ses mains.
Elle est curieuse de tout et note ce qu'elle trouve important. Elle a une vision assez étriquée du monde qui l'entoure à présent à cause de la doctrine paternelle. Néanmoins, après avoir pris conscience que cette vision pouvait être si vaste et du problème majeur - à savoir les zombies - elle va chercher à trouver une explication à cela, car elle est également raisonnée d'une rigueur scientifique tout à fait exemplaire.
Sensible, timide et asociale, elle aura probablement le malheur d'exaspérer les gens par ses connaissances, et ce, sans le vouloir. Elle n'a même pas idée de son intelligence. Véritable ignorante en relations humaines, si vous arrivez à briser sa coquille, elle est une amie confidente et loyale. Elle ne sait pas se battre et redoute la violence au plus haut point car elle a emporté sa mère.
Elle est une cuisinière simple et efficace, connaissant quelques recettes italiennes, secret de maison. Même si au fil du temps, elle a sû acquérir des savoirs qui dépassent l'entendement d'un jeune actuel, elle a assez peu testé l'aspect "pratique" des choses, sauf en botanique, grâce à la serre familiale où poussaient les plantes médicinales destinées aux remèdes de son père.
Inventaire (très détaillé) : Porte : * Soutien en coton * Boxer féminin en coton * Robe * Gilet en laine, manches trop longues appartenant à son père * Chaussures en cuir Richelieu à talons * Petites chaussettes blanches Sac avec : * Carnet de notes, inséparable, et stylo, avec une petite boite de 6 cartouches d'encre * 5 Sachets de graines (5 graines par sachet en papier), étiquetés avec nom complet et utilisation médicinale, contenus dans un herbier traitant des plantes suivantes et d'autres encore : menthe poivrée [antiseptique, anesthésiant], fraisier des bois [faim, astringent, digestion], pavot de Californie [insomnies], thym [antiseptique, pneumologie], euphraise officinale [ophtalmologie]. * Trois barres nutritives * Une bouteille d'eau d'un demi-litre * Une carte pliée des USA * Un marqueur indélébile noir
Argent possédé à l'arrivée dans le bus (entre 0 et 30$) : 0$
Le monde extérieur les a rendu mauvais... Votre PUF : Meikiro, Chinkara
Codes :[i] Okidokiloki ! Qui vous a fait découvrir le forum ? Logan qui en parle 2 minutes et moi qui m'y intéresse
Une dernière chose à dire ? : I'M ON A HIGHWAY TO HELL for sadism
Dernière édition par Lily-Rose le Mar 27 Mai - 22:32, édité 4 fois | |
|